Je ne me suis pas empêché d’avoir un rictus, naturellement sarcastique, en voyant tout le tohu-bohu publicitaire fait autour des prochaines élections législatives au Maroc- qui doivent certainement encore saigner le pauvre contribuable marocain en raison de leur coût. Non pas qu’un horrible dictateur sommeille en moi. Bien au contraire. Je crois fermement dans le système démocratique. D’ailleurs, je milite autant que faire se peu pour que le Maroc, ce magnifique pays qui se trouve justement être le mien, jouisse réellement de la démocratie et de ses bienfaits. Encore faut-il qu’il s’engage sincèrement sur son chemin. Vous en conviendrez, c’est loin d’être le cas. Car il faut bien se rendre à l’évidence : sans que le régime craigne d’être la risée du monde entier, les scrutins qu’il s’offre et qu’il nous impose régulièrement sont un véritable marché de dupes, car totalement vidés de leur sens. Et ce n’est pas les preuves qui manquent. Il y en a... à la pelle !
D’abord, quelle est exactement leur utilité ? Qu’on se le dise en toute franchise, absolument rien. Et je ne suis pas le seul à le penser. Quoi de mieux que le jugement du principal architecte de la démocratie de façade que nous avons au Maroc, Feu Hassan II en personne. Ce n’était pas lui qui avait affirmé, solennellement, dans les années 80 du siècle passé que le parlement était un véritable cirque ? Si étonnant que cela puisse être, avec deux décennies de retard, probablement pour mettre le maximum de dirhams dans son bas de laine, Mohamed Ait Idder, qui s’est plus illustré dans la défense des « loosers » du Moyen-Orient qu’autre chose, est arrivé, enfin, au même terrible constat. Même si le personnage m’est particulièrement antipathique, je tiens quand même à saluer son aveu plein de franchise quoique tardif. Comme le dit si bien l’adage, il vaut mieux tard que jamais.
Ensuite, est-ce que le parlement a un quelconque rôle dans la « vie politique » marocaine- si réellement il y en a une ? À y regarder de près, il n’en a aucun. Sauf celui d’être une caisse enregistreuse des décisions du roi et de son gouvernement. Toutes ses prérogatives de contrôle s’en trouvent complètement virtuelles. Simplement parce qu’il ne les a jamais exercées faute d’autonomie. En fait, il est juste là pour donner le change. Tout observateur -même non-averti- de la politique marocaine, remarquera immédiatement que la confusion-concentration-accumulation des pouvoirs est malheureusement la règle. Et l’on sait tous que la condition sine qua non d’une vie parlementaire et démocratique saine est leur séparation claire et nette ; le tout devant être soumis à des règles draconiennes bien précises et communément admises. Pour que ce soit le cas au Maroc, il faut peut-être encore attendre, hélas !, quelques décennies, si ce n’est plus. De fait, la transition démocratique dont on nous rebat les oreilles risque de devenir éternelle. Autrement dit, qu’on « range » vite fait nos espoirs, une réelle démocratie au Maroc n’est certainement pas pour demain !
Enfin, si le parlement n’a aucune utilité, quid alors de celle des partis dits politiques. Complètement déconnectés de la réalité, on ne les voit revivre qu’à l’approche des pseudo élections que l’on nous offre. La ruée de leurs notables vers les maroquins très confortables du parlement se fait à coups d’achat de voix, de fraudes massives et de tripatouillages du ministère de l’Intérieur ( le Monde avait annoncé le résultat des élections de 2002 une semaine à l’avance). Une fois que ceux-ci sont assurés d’en avoir un, ils retournent illico presto à leurs vieilles habitudes : les affaires, que les affaires, rien que les affaires. En plus des émoluments importants qu’ils se mettent indûment dans la poche, il faut savoir qu’ils ont des avantages infinis ( des crédits sans intérêt, immunité parlementaire, retraite à vie, de multiples indemnités occasionnelles...). En fait, cette « institution parlementaire » pas comme les autres est quasiment un pays de Cocagne en plein milieu de Rabat. Combien de riches « députés »- car il faut quand même être riche pour être « élu »- y sont entrés, pour y rester ad vitam aeternam ou en sortir encore plus riches ? On ne les compte même plus.
Eu égard donc à ce qui précède, tout Marocain normalement constitué ne peut que boycotter cette énième parodie d’élections. S’il participe, ce serait brader à vil prix non seulement ses convictions et ses principes- s’il en a bien évidemment-, mais sa dignité tout court. Que dire alors des Amazighs, qui, aux yeux du régime et de ses partis politiques, ne méritent, au mieux, que mépris, rejet et exécration, s’ils ne sont, au pire, niés dans leur existence même ? Pour ceux parmi eux qui ont un minimum de conscience identitaire et politique, il ne leur passerait jamais à l’esprit de cautionner une telle mascarade électorale. Celui qui fait le contraire, c’est qu’il n’est certainement plus du monde des hommes… libres.
D’abord, quelle est exactement leur utilité ? Qu’on se le dise en toute franchise, absolument rien. Et je ne suis pas le seul à le penser. Quoi de mieux que le jugement du principal architecte de la démocratie de façade que nous avons au Maroc, Feu Hassan II en personne. Ce n’était pas lui qui avait affirmé, solennellement, dans les années 80 du siècle passé que le parlement était un véritable cirque ? Si étonnant que cela puisse être, avec deux décennies de retard, probablement pour mettre le maximum de dirhams dans son bas de laine, Mohamed Ait Idder, qui s’est plus illustré dans la défense des « loosers » du Moyen-Orient qu’autre chose, est arrivé, enfin, au même terrible constat. Même si le personnage m’est particulièrement antipathique, je tiens quand même à saluer son aveu plein de franchise quoique tardif. Comme le dit si bien l’adage, il vaut mieux tard que jamais.
Ensuite, est-ce que le parlement a un quelconque rôle dans la « vie politique » marocaine- si réellement il y en a une ? À y regarder de près, il n’en a aucun. Sauf celui d’être une caisse enregistreuse des décisions du roi et de son gouvernement. Toutes ses prérogatives de contrôle s’en trouvent complètement virtuelles. Simplement parce qu’il ne les a jamais exercées faute d’autonomie. En fait, il est juste là pour donner le change. Tout observateur -même non-averti- de la politique marocaine, remarquera immédiatement que la confusion-concentration-accumulation des pouvoirs est malheureusement la règle. Et l’on sait tous que la condition sine qua non d’une vie parlementaire et démocratique saine est leur séparation claire et nette ; le tout devant être soumis à des règles draconiennes bien précises et communément admises. Pour que ce soit le cas au Maroc, il faut peut-être encore attendre, hélas !, quelques décennies, si ce n’est plus. De fait, la transition démocratique dont on nous rebat les oreilles risque de devenir éternelle. Autrement dit, qu’on « range » vite fait nos espoirs, une réelle démocratie au Maroc n’est certainement pas pour demain !
Enfin, si le parlement n’a aucune utilité, quid alors de celle des partis dits politiques. Complètement déconnectés de la réalité, on ne les voit revivre qu’à l’approche des pseudo élections que l’on nous offre. La ruée de leurs notables vers les maroquins très confortables du parlement se fait à coups d’achat de voix, de fraudes massives et de tripatouillages du ministère de l’Intérieur ( le Monde avait annoncé le résultat des élections de 2002 une semaine à l’avance). Une fois que ceux-ci sont assurés d’en avoir un, ils retournent illico presto à leurs vieilles habitudes : les affaires, que les affaires, rien que les affaires. En plus des émoluments importants qu’ils se mettent indûment dans la poche, il faut savoir qu’ils ont des avantages infinis ( des crédits sans intérêt, immunité parlementaire, retraite à vie, de multiples indemnités occasionnelles...). En fait, cette « institution parlementaire » pas comme les autres est quasiment un pays de Cocagne en plein milieu de Rabat. Combien de riches « députés »- car il faut quand même être riche pour être « élu »- y sont entrés, pour y rester ad vitam aeternam ou en sortir encore plus riches ? On ne les compte même plus.
Eu égard donc à ce qui précède, tout Marocain normalement constitué ne peut que boycotter cette énième parodie d’élections. S’il participe, ce serait brader à vil prix non seulement ses convictions et ses principes- s’il en a bien évidemment-, mais sa dignité tout court. Que dire alors des Amazighs, qui, aux yeux du régime et de ses partis politiques, ne méritent, au mieux, que mépris, rejet et exécration, s’ils ne sont, au pire, niés dans leur existence même ? Pour ceux parmi eux qui ont un minimum de conscience identitaire et politique, il ne leur passerait jamais à l’esprit de cautionner une telle mascarade électorale. Celui qui fait le contraire, c’est qu’il n’est certainement plus du monde des hommes… libres.
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