Toute la presse arabo-marocaine a fait l’écho de ce qui s’est passé au festival « Imerqan » de Nador, la capitale du Rif. En fait, des chanteurs arabes ont été boycottés, massivement, s’ils n’ont pas été hués par le public. Ce qui a été suffisant pour que l’on accuse, encore une fois, les Amazighs d’avoir quasiment le monopole du racisme anti-arabe et de refuser «d’accepter l’autre et de reconnaître l’ensemble des composantes de l’identité marocaine ». Rien que cela ! Restons sérieux, car cette question mérite qu’on s’y attarde un peu. Parce que les vrais racistes, ce sont ceux-là même qui accusent les Amazighs de racisme et d’arabophobie.
En fait, ce n’est pas la première qu’on impose au public amazigh des artistes arabes que même le public arabe ne connaît pas. On l’a vu au festival de Timitar. Il faut savoir que l’on invite des chanteurs arabes qui ne sont connus que par ceux qui les ont invités. Est-ce que vous trouvez normal que l’on programme des artistes arabes qui ne vendent même pas 1000 albums ? Est-ce que vous trouvez normal que dans un festival censé promouvoir l’amazighité la majorité des chanteurs soient arabes ? Est-ce que vous trouvez normal que Nass El Ghiwan soient présents au festival de Tafraout alors que pour les Dda Hemmou du coin ce groupe est une énigme ? Est-ce que … ?
En fait, les festivals amazighs ne doivent jamais être à 100 % amazigh, par ce que c’est de l’ordre de l’illicite, du « haram ». Il faut donc systématiquement les « halaliser » avec une forte de dose de musique arabe. Alors que des festivals à 100% arabe, il n’y a que cela au Maroc. Mais personne n’a jamais pensé les accuser de manque d’ouverture sur l’autre ou de racisme anti-amazigh. Pire, on s’évertue même à diluer l’identité des festivals amazighs dans des appellations absolument absurdes. Jugeons-en : les artistes amazighs qui accueillent les artistes du monde pour le festival de Timitar. Est-ce que ces artistes amazighs ont été déjà accueillis par les artistes du monde pour qu’ils les accueillent chez eux ? Avez-vous déjà vu Izenzaren en Tunisie ou en Egypte ? En réalité, toutes les manières sont bonnes pour cacher l’amazighité. Même chez elle.
Il faut savoir que les artistes amazighs ne passent pratiquement jamais dans les médias monopolisés justement par… ceux-là même qui s’amusent à accuser les Amazighs de racisme, c’est-à-dire les Arabes. Leur public n’a donc que deux choix et pas cinquante : acheter l’album et attendre, impatiemment, de les voir se produire dans un festival local. Bien évidemment si jamais on veuille les inviter. Parce que rien n’est jamais sûr même dans les festivals organisés dans leurs régions respectives.
Je me rappellerais toujours d’un fait qui s’est passé à Agadir dans les années 90- il y en a eu plusieurs. Lors d’une fête du jour de l’an- je ne me rappelle plus lequel-, une grande soirée a été organisée au stade d’Agadir. Encore une fois, les organisateurs ont eu le malheur d’inviter Nass El Ghiwan. Avant même de monter sur scène, le public entonnait collectivement : Izenzaren, Izenzaren, Izenzaren, … Il faut signaler que malgré le talent fou de ce groupe légendaire, il ne passe presque jamais dans les médias marocains. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est amazigh. Et parce qu’il fait une chanson amazighe de qualité. C’est aussi simple que cela.
Toujours est-il que ce jour-là, Nass El Ghiwan ont été têtus et voulaient absolument interpréter… leurs chants arabistes à un public essentiellement amazigh. Même Omar Sayyid est intervenu … en tamazight pour calmer l’ardeur du public. Rien n’y est fait. Les gens n’avaient des yeux que pour Izenzaren. Au bout de quelques minutes, des bouteilles de bières, de coca et de toutes sortes de boisson gazeuse tombaient sur la scène comme une pluie battante. Nass El Ghiwan ont plié bagage illico presto et sont repartis. Il faut dire qu’ils n’avaient pas d’autres choix.
Revenons donc au cas de Nador et surtout à ceux qui accusent nos amis rifains de racisme anti-arabe et posons leur ces petites questions ! Pourquoi n’a-t-on jamais vu justement Khalid Izri à la télévision marocaine malgré son talent indéniable ? Pourquoi n’y a-t-on jamais invité des artistes de grandes valeur plus âgées que lui, Walid Mimoun ou Ithran n Ujnna à titre d’exemple ? Pour quelle raison Titrit Saida, Moha Mallal, Izenzaren, Yuba, Massinissa, Aza, Amarg Fusion, Hassan Id Bassaid… sont interdits, comme si cela va de soi, de télévision et de radio…marocaines ? Et même pour les festivals amazighs, on ne les invite que très difficilement- dans le cas bien évidemment où ils invitent.
D’ailleurs, il y a eu un festival dernièrement à Casablanca. Vous savez quoi ? La même presse qui accuse les Amazighs de racisme lui a fait des tonnes et des tonnes de louanges. Des chanteurs du monde entier sont invités. Mais aucun scribouillard arabo-marocain n’a relevé l’absence incompréhensible des artistes amazighs dans un festival organisé dans l’une plus grandes villes amazighes au monde, Casablanca. La même chose peut être dite de 2M avec son fameux Studio de l’amazighophobie. Lors de la dernière finale, le seul artiste amazigh - et encore il ne l’est pas à 100% ( s’il était je suis sûr qu’il ne serait jamais là) - toléré était …Raïs Tijani. Je vous vois déjà cher lecteur faire un rictus…ironique ! Je vous ai compris, comme dirait De Gaulle !
En fait, ce n’est pas la première qu’on impose au public amazigh des artistes arabes que même le public arabe ne connaît pas. On l’a vu au festival de Timitar. Il faut savoir que l’on invite des chanteurs arabes qui ne sont connus que par ceux qui les ont invités. Est-ce que vous trouvez normal que l’on programme des artistes arabes qui ne vendent même pas 1000 albums ? Est-ce que vous trouvez normal que dans un festival censé promouvoir l’amazighité la majorité des chanteurs soient arabes ? Est-ce que vous trouvez normal que Nass El Ghiwan soient présents au festival de Tafraout alors que pour les Dda Hemmou du coin ce groupe est une énigme ? Est-ce que … ?
En fait, les festivals amazighs ne doivent jamais être à 100 % amazigh, par ce que c’est de l’ordre de l’illicite, du « haram ». Il faut donc systématiquement les « halaliser » avec une forte de dose de musique arabe. Alors que des festivals à 100% arabe, il n’y a que cela au Maroc. Mais personne n’a jamais pensé les accuser de manque d’ouverture sur l’autre ou de racisme anti-amazigh. Pire, on s’évertue même à diluer l’identité des festivals amazighs dans des appellations absolument absurdes. Jugeons-en : les artistes amazighs qui accueillent les artistes du monde pour le festival de Timitar. Est-ce que ces artistes amazighs ont été déjà accueillis par les artistes du monde pour qu’ils les accueillent chez eux ? Avez-vous déjà vu Izenzaren en Tunisie ou en Egypte ? En réalité, toutes les manières sont bonnes pour cacher l’amazighité. Même chez elle.
Il faut savoir que les artistes amazighs ne passent pratiquement jamais dans les médias monopolisés justement par… ceux-là même qui s’amusent à accuser les Amazighs de racisme, c’est-à-dire les Arabes. Leur public n’a donc que deux choix et pas cinquante : acheter l’album et attendre, impatiemment, de les voir se produire dans un festival local. Bien évidemment si jamais on veuille les inviter. Parce que rien n’est jamais sûr même dans les festivals organisés dans leurs régions respectives.
Je me rappellerais toujours d’un fait qui s’est passé à Agadir dans les années 90- il y en a eu plusieurs. Lors d’une fête du jour de l’an- je ne me rappelle plus lequel-, une grande soirée a été organisée au stade d’Agadir. Encore une fois, les organisateurs ont eu le malheur d’inviter Nass El Ghiwan. Avant même de monter sur scène, le public entonnait collectivement : Izenzaren, Izenzaren, Izenzaren, … Il faut signaler que malgré le talent fou de ce groupe légendaire, il ne passe presque jamais dans les médias marocains. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est amazigh. Et parce qu’il fait une chanson amazighe de qualité. C’est aussi simple que cela.
Toujours est-il que ce jour-là, Nass El Ghiwan ont été têtus et voulaient absolument interpréter… leurs chants arabistes à un public essentiellement amazigh. Même Omar Sayyid est intervenu … en tamazight pour calmer l’ardeur du public. Rien n’y est fait. Les gens n’avaient des yeux que pour Izenzaren. Au bout de quelques minutes, des bouteilles de bières, de coca et de toutes sortes de boisson gazeuse tombaient sur la scène comme une pluie battante. Nass El Ghiwan ont plié bagage illico presto et sont repartis. Il faut dire qu’ils n’avaient pas d’autres choix.
Revenons donc au cas de Nador et surtout à ceux qui accusent nos amis rifains de racisme anti-arabe et posons leur ces petites questions ! Pourquoi n’a-t-on jamais vu justement Khalid Izri à la télévision marocaine malgré son talent indéniable ? Pourquoi n’y a-t-on jamais invité des artistes de grandes valeur plus âgées que lui, Walid Mimoun ou Ithran n Ujnna à titre d’exemple ? Pour quelle raison Titrit Saida, Moha Mallal, Izenzaren, Yuba, Massinissa, Aza, Amarg Fusion, Hassan Id Bassaid… sont interdits, comme si cela va de soi, de télévision et de radio…marocaines ? Et même pour les festivals amazighs, on ne les invite que très difficilement- dans le cas bien évidemment où ils invitent.
D’ailleurs, il y a eu un festival dernièrement à Casablanca. Vous savez quoi ? La même presse qui accuse les Amazighs de racisme lui a fait des tonnes et des tonnes de louanges. Des chanteurs du monde entier sont invités. Mais aucun scribouillard arabo-marocain n’a relevé l’absence incompréhensible des artistes amazighs dans un festival organisé dans l’une plus grandes villes amazighes au monde, Casablanca. La même chose peut être dite de 2M avec son fameux Studio de l’amazighophobie. Lors de la dernière finale, le seul artiste amazigh - et encore il ne l’est pas à 100% ( s’il était je suis sûr qu’il ne serait jamais là) - toléré était …Raïs Tijani. Je vous vois déjà cher lecteur faire un rictus…ironique ! Je vous ai compris, comme dirait De Gaulle !