Chaque année, pendant le mois d’avril, et à cause principalement du passage du dossier du Sahara occidental devant les instances de l’ONU, l’Algérie et le Maroc deviennent en l’espace de quelques jours les pires ennemis « fraternels » de la planète. Permettez-moi d’user de cet oxymore, car, quelque hypocrite que soit cette situation, ils n’hésitent pas à se dire, en même temps, bizarrement, frères, qui en plus ont tant de choses en commun. Toujours est-il que la tension devient tellement extrême, aiguë que l’on réussit la gageure d’éclipser définitivement le Polisario, le soi disant mouvement de libération de ce même territoire, plus que jamais le dindon de la farce. Même si les gesticulations désespérées de sa kyrielle d’ambassadeurs, téléguidés et financés par qui vous savez, essayent de convaincre du contraire. En vain.
En réalité, tout le monde sait que c’est un règlement de compte entre les deux principaux régimes baâthistes d’Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne se font pas de cadeaux. D’ailleurs, toutes les armes sont permises. Y compris les plus absurdes. En plus de la confrontation diplomatique où chacun essaye de s’attirer, par tous les moyens, les faveurs de l’ « ennemi occidental » en lui bradant quasiment ses richesses nationales ( l’Algérie, pauvre qu’elle est, se permet de vendre son gaz à des prix préférentiels à l’Espagne, un pays extrêmement riche), il y a l’autre guéguerre non moins importante, digne d’une dispute dans un bain maure un jour de dimanche, qui se poursuit à un rythme effréné dans les journaux des deux pays, plus que jamais à des années lumières des règles les plus élémentaires du journalisme.
Dans cette ridicule confrontation sémantique, il y a deux termes qui viennent souvent, plus précisément dans la presse algérienne, qui nous revoient étrangement à la période de la lutte anticoloniale : le colon et l’autochtone. Comprenez donc qu’au Sahara occidental les Sahraouis sont de gentils autochtones et les Marocains sont de méchants colons. Or, il faut vraiment faire très attention à l’utilisation abusive de genre d’expressions. Car leur emploi est autant aberrant que le conflit artificiel du Sahara occidental, vestige du fanatisme arabiste triomphant, qui a eu et qui a encore, hélas !, beaucoup de succès auprès des régimes tyranniques algérien et marocain.
Dans ce contexte délirielle, rappeler certaines vérités est toujours positif. N’en déplaise à certains, en Afrique du Nord, les seuls autochtones qu’on connaisse ce sont les Amazighs. Et les Marocains justement sont majoritairement amazighs. S’il arrive à un Amazigh d’élire domicile, pour une raison ou une autre, au Sahara occidental, qui fait partie jusqu’à preuve du contraire de l’Afrique du Nord, ne peut être pour la presse algérienne qu’un horrible colon. Risible n’est-ce pas? Plus que cela, c’est carrément pathétique. Car on insulte allègrement l’histoire, dans toute sa longueur, que certains scribouillards haineux, si ridicule que cela puisse être, veulent à tout prix faire commencer avec l’époque coloniale européenne.
Que ceux qui tiennent un tel discours lisent un peu la littérature du Polisario ! Tous les petits théoriciens de son idéologie s’accordent à dire, tout en étant extrêmement fiers, que leur peuple descend directement des tribus barbares des Banou Maâqqil, des Banou Hilal et des Banou Soulaîm. Celles-là même qui ont envahi l’Afrique du Nord au 12e siècle et que le grand sociologue nord africain, Ibn Khaldoun, a décrites avec des termes extrêmement péjoratifs. Comment alors de parfaits étrangers, et qui le répètent à qui veut l’entendre, peuvent être colonisés sur une terre qui n’est pas la leur ? J’en conviens, tout cela est une véritable quadrature du cercle !
Et si vraiment on est de bonne foi, on va faire un peu d’effort en relisant un peu la longue histoire de cette partie du monde. La dynastie amazighe des Almoravides, qui, elle, a réuni toute l’Afrique du Nord sous sa bannière, n’est pas venue du Mozambique mais bel et bien du fin fond du Sahara occidental. Mais si on veut carrément en avoir le cœur net, qu’on regarde un peu les toponymes et même les noms de certaines tribus de cette région. D’ailleurs, je défie le plus grand des Polisariens de nous les expliquer si c’est vraiment sa terre. Je suis sûr qu’il en sera incapable. Mais un fin connaisseur de l’amazigh du fin fond du Rif à titre exemple n’aura aucune difficulté de le faire. D’où l’incroyable mystification de cette énième république arabe, plus que jamais illégitime, que l’on veut nous transplanter coûte que coûte chez nous, sur notre terre amazighe.
Pour conclure, si on regarde d’une manière objective la situation, le seul peuple vraiment réellement colonisé en Afrique du Nord ce ne sont nullement les Arabes, mais bel et bien le peuple amazigh, qui est, à ce jour, clochardisé, réprimé, méprisé, honnis, prostitué, nié dans son existence, exproprié de ses terres... Mais à qui le dire ?
En réalité, tout le monde sait que c’est un règlement de compte entre les deux principaux régimes baâthistes d’Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne se font pas de cadeaux. D’ailleurs, toutes les armes sont permises. Y compris les plus absurdes. En plus de la confrontation diplomatique où chacun essaye de s’attirer, par tous les moyens, les faveurs de l’ « ennemi occidental » en lui bradant quasiment ses richesses nationales ( l’Algérie, pauvre qu’elle est, se permet de vendre son gaz à des prix préférentiels à l’Espagne, un pays extrêmement riche), il y a l’autre guéguerre non moins importante, digne d’une dispute dans un bain maure un jour de dimanche, qui se poursuit à un rythme effréné dans les journaux des deux pays, plus que jamais à des années lumières des règles les plus élémentaires du journalisme.
Dans cette ridicule confrontation sémantique, il y a deux termes qui viennent souvent, plus précisément dans la presse algérienne, qui nous revoient étrangement à la période de la lutte anticoloniale : le colon et l’autochtone. Comprenez donc qu’au Sahara occidental les Sahraouis sont de gentils autochtones et les Marocains sont de méchants colons. Or, il faut vraiment faire très attention à l’utilisation abusive de genre d’expressions. Car leur emploi est autant aberrant que le conflit artificiel du Sahara occidental, vestige du fanatisme arabiste triomphant, qui a eu et qui a encore, hélas !, beaucoup de succès auprès des régimes tyranniques algérien et marocain.
Dans ce contexte délirielle, rappeler certaines vérités est toujours positif. N’en déplaise à certains, en Afrique du Nord, les seuls autochtones qu’on connaisse ce sont les Amazighs. Et les Marocains justement sont majoritairement amazighs. S’il arrive à un Amazigh d’élire domicile, pour une raison ou une autre, au Sahara occidental, qui fait partie jusqu’à preuve du contraire de l’Afrique du Nord, ne peut être pour la presse algérienne qu’un horrible colon. Risible n’est-ce pas? Plus que cela, c’est carrément pathétique. Car on insulte allègrement l’histoire, dans toute sa longueur, que certains scribouillards haineux, si ridicule que cela puisse être, veulent à tout prix faire commencer avec l’époque coloniale européenne.
Que ceux qui tiennent un tel discours lisent un peu la littérature du Polisario ! Tous les petits théoriciens de son idéologie s’accordent à dire, tout en étant extrêmement fiers, que leur peuple descend directement des tribus barbares des Banou Maâqqil, des Banou Hilal et des Banou Soulaîm. Celles-là même qui ont envahi l’Afrique du Nord au 12e siècle et que le grand sociologue nord africain, Ibn Khaldoun, a décrites avec des termes extrêmement péjoratifs. Comment alors de parfaits étrangers, et qui le répètent à qui veut l’entendre, peuvent être colonisés sur une terre qui n’est pas la leur ? J’en conviens, tout cela est une véritable quadrature du cercle !
Et si vraiment on est de bonne foi, on va faire un peu d’effort en relisant un peu la longue histoire de cette partie du monde. La dynastie amazighe des Almoravides, qui, elle, a réuni toute l’Afrique du Nord sous sa bannière, n’est pas venue du Mozambique mais bel et bien du fin fond du Sahara occidental. Mais si on veut carrément en avoir le cœur net, qu’on regarde un peu les toponymes et même les noms de certaines tribus de cette région. D’ailleurs, je défie le plus grand des Polisariens de nous les expliquer si c’est vraiment sa terre. Je suis sûr qu’il en sera incapable. Mais un fin connaisseur de l’amazigh du fin fond du Rif à titre exemple n’aura aucune difficulté de le faire. D’où l’incroyable mystification de cette énième république arabe, plus que jamais illégitime, que l’on veut nous transplanter coûte que coûte chez nous, sur notre terre amazighe.
Pour conclure, si on regarde d’une manière objective la situation, le seul peuple vraiment réellement colonisé en Afrique du Nord ce ne sont nullement les Arabes, mais bel et bien le peuple amazigh, qui est, à ce jour, clochardisé, réprimé, méprisé, honnis, prostitué, nié dans son existence, exproprié de ses terres... Mais à qui le dire ?
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