mercredi, décembre 31, 2008

Une bonne année à tous

En cette nuit de Saint Sylvestre, je tiens à faire mes meilleurs voeux de paix, de bonheur et de prospérité à tous mes lecteurs qui prennent la peine de lire mes ''salades scripturaires''.

Espérons de tout coeur que l'année à venir sera moins injuste- car je ne pense pas que cela changer de sitôt- à tous les peuples opprimés de par la planète. Dont bien sûr le mien, celui dont je parle le plus souvent sur ce blog, les Amazighs.

En guise de cadeau- quand même!-, je vous propose de découvrir Raïs Tijani, un artiste amazigh du Souss qui promet beaucoup. À condition qu'il fasse un effort dans les paroles, car elles ne sont tout simplement pas à la hauteur. Par contre, les arrangements sont tout simplement sublissimes. Un vrai régal musical !

http://www.dailymotion.com/search/souss/video/x7vkxb_raiss-tijani-kif-trip_music

jeudi, décembre 04, 2008

La dignité perdue des hommes pas vraiment libres

Lors de la fondation de l’IRCAM, beaucoup se sont empressés de le condamner sans appel. Sans lui donner la moindre possibilité de faire ses preuves. Ça n’a pas été mon cas. Les procès d’intention n’ont jamais été et ne seront jamais mon truc. Car je crois fermement qu’en politique -n’en déplaise à certains qui peuvent soutenir le contraire, l’IRCAM est avant tout une institution politique, mise sur pied par des politiques, avec des objectifs éminemment politiques-, il faut toujours juger sur pièce et non pas sur les paroles. Un grand politicien français- c’est-à-dire dans une démocratie s’il vous plaît- n’aime-t-il pas à répéter que les promesses n’engagent que ceux qui les croient ?  Que dire alors d’un pays aussi dictatorial que le Maroc ? Je vous laisse volontiers tout le soin d’imaginer la réponse la plus adéquate.

En fait, il faut toujours attendre et prendre tout son temps pour voir les actions concrètes sur le terrain et ainsi pouvoir tirer, le plus froidement du monde,  les enseignements qui s’imposent. Dans le cas du Maroc, il est bien connu que le Makhzen a toujours l’habitude de parler, de même trop pérorer, jusqu’à ce qu’il vous rende nauséeux, mais sans jamais résoudre quoi que ce soit. D’ailleurs, quels sont des problèmes auxquels il a déjà trouvés des solutions en soixante ans de pouvoir ? N’est-il pas là que pour se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir, gérer la misère de la majorité et protéger les intérêts de sa minorité arabo-andalouse aux dents incroyablement longues ?  

Pour autant, à l’époque de la création de l’IRCAM, il y eut un fait nouveau et exceptionnel en même temps qu’il ne fallait pas omettre et surtout sous-estimer : l’avènement du nouveau règne. Ainsi, on s’est permis à nos risques et périls d’espérer que les choses se feront autrement, que les méthodes vont changer et que les solutions vont être mises sur place. Mal nous en a pris. Car, hélas, c’est loin d’être le cas. La situation de l’amazighité n’a pas changé d’un iota. Elle a même empiré à certains égards. Pire, fait nouveau, la provocation, le mépris et le racisme anti-amazighs ont même dangereusement augmenté pour atteindre des proportions jamais  inégalées.

Des années après…

Après une vie plus ou  moins mouvementée, l’on est en droit d’affirmer que l’institution qui devait l’amazighité prendre à bras-le-corps, le bien nommé IRCAM, n’a réussi aucune de ses missions- seul Ahmed Boukous pense le contraire, ce qui se comprend tout à fait, il faut bien qu’il défende sa chapelle. Une véritable faillite dans la plus pure tradition makhzenienne. Parce que tout simplement, le régime a voulu qu’il en soit ainsi. En prenant du recul, on se rend compte que, en réalité,  l’IRCAM était juste une simple manœuvre pour, d’une part, absorber momentanément la colère amazighe et pour, d’autre part, noyer encore et toujours le poisson –il est d’ailleurs un champion mondial de cette spécialité. En attendant encore et toujours que le temps fasse son effet dévastateur.

Ce qui se comprend tout à fait. Au risque de répéter indéfiniment des lapalissades, l’idéologie très officielle du Makhzen est fondamentalement et foncièrement anti-amazighe.  À dire vrai, ceux qui dénoncent à tout bout de champs la makhzenisation en cours du tamazight, se sont trompés sur toute la ligne. Les pauvres, ils ne savent pas ou ce qu’ils feignent de ne pas savoir- surtout pour certains qui sont très bien informés- que le Makhzen ne veut en aucun cas de l’amazighité. Il faut savoir, et les faits- têtus qu’il sont- nous donnent amplement raison, qu’il la considère pire qu’une souillure repoussante ne méritant qu’une chose : la disparition. Le plus tôt sera le mieux.

Pourquoi ? Parce que… ce n’est pas sa culture. C’est aussi simple que cela. Qu’elle survive par la suite ou qu’elle disparaisse, c’est le dernier de ses soucis. Ses cultures arabes et françaises, il s’en occupe  très bien. Trop bien même. Le tout bien naturellement avec l’argent et les richesses du pays des Amazighs, le Maroc. Que celui qui n’est pas content, aille se fracasser la tête contre la première montagne de l’Atlas qu’il traverse !  Tel est le message on ne peut clair, on ne peut plus direct et on ne peut plus brutal du Makhzen.

Permettons de rêver un peu et ouvrons une petite parenthèse ! Supposons que le régime marocain, animé de toutes les bonnes intentions du monde,  décide enfin, demain ou le lendemain, de reconnaître pleinement l’amazighité. Est-ce que vous pensez qu’il va gérer d’une manière équitable la diversité culturelle et identitaire que la nouvelle situation implique ? Ce n’est vraiment pas sûr. Il n’a même pas été capable à résoudre les insignifiants problèmes de voiries et à plus forte raison s’occuper de sujets autrement complexes- le multiculturalisme entre autres-, propres aux systèmes tout autant complexes.

En fait, la promotion réelle de l’amazighité implique, à mon humble avis, un personnel politique extrêmement compétent, intelligent, patriote et, par-dessus tout  un État de droit. Ce qui est loin -et je pense que vous en conviendrez- d’être le cas de l’État archaïque du Makhzen, de ses fonctionnaires corrompus et de son administration moyenâgeuse.  Quand je pense à un pays comme le Canada, l’un des pays les plus modernes, les plus riches et les plus efficaces au monde, qui a tout le mal du monde a gérer sa dualité culturelle franco-anglaise,  qu’en sera-t-il d’un pays aussi arriéré que le Maroc ?    

Légitimité

Si l’on revient à notre sujet principal, l’on peut affirmer sans vouloir exagérer que  légitimité du Makhzen  repose essentiellement sur la négation pure et simple du fait amazigh. D’où sa tendance  plus que marquée à considérer, avec une condescendance agressive, la majorité de la population marocaine comme des fantômes juste bons à être rabaissés. Ce qui est on ne peut plus le cas, car ceux-ci n’ont aucune valeur. Mais alors là aucune. D’autant plus qu’ils font tout, eux-mêmes, pour ne jamais en avoir aucune. Comme si toutes les humiliations azimutales du Makhzen ne suffisent pas, il faut qu’ils rajoutent eux-mêmes leur propre couche.

Il faut se rendre à l’évidence, le Makhzen n’est pas aussi bête pour scier -lui qui est obnubilé par une seule et unique chose : perdurer à tout prix- avec ses propres mains la branche sur la quelle il est assis. L’amazighité étant éminemment politique (avec une tout autre idéologie à la limite subversive pour le régime ou perçue comme telle), espérer qu’il la promeuve, c’est faire dans la naïveté la plus béate. C’est mettre non seulement son doigt mais carrément ses mains et ses pieds dans son propre œil.

Avez-vous jamais vu un dominateur  incroyablement arrogant  faire la promotion pour ceux qui sont sous sa férule ? Ma foi, jamais. Soyons pour une fois réalistes, ne pensez-vous que c’est trop lui demander ? Ne croyez-vous pas que, ce faisant, il se délégitime lui-même ?  Ne se condamne-t-il pas quelque part tout seul, lui qui ne perçoit l’amazighité qu’à l’aune de préjugés préhistoriques- parce qu’il ignore tout d’elle ? L’on aura de cesse de le dire et de le répéter, le Makhzen et l’amazighité sont fondamentalement irréconciliables pour ne pas dire franchement antinomiques. Parce que de nature et d’origine complètement différentes. En fait, c’est carrément le feu et l’eau. Désormais je l’espère, il ne faut plus jamais se faire d’illusions à ce sujet. 

Dans ces circonstances, l’IRCAM ou toute autre institution s’occupant de l’amazighité ne pourra jamais avoir les coudées franches. En fait, tout ce qui lui est lié est condamné  d’avance à l’échec. Avec un tas d’humiliations en guise de bonus. Vous n’avez qu’à voir le sort réservé à la télévision amazighe (qui a eu le même triste sort de l’Institut amazigh de 1978) alors qu’en même temps on assiste, complètement passifs et désarmés, à l’inflation de chaînes qui font uniquement la promotion de l’arabisme décliné sous toutes les formes possibles et imaginables. Même les plus pathétiquement extrémistes et racistes. Mais non, les Arabes ne sont jamais racistes. Seuls les « sales » amazighs peuvent l’être. D’ailleurs, c’est cet argument que le ministère de l’Intérieur a invoqué pour dissoudre le seul parti amazigh au Maroc, le PDAM.  

Inconscience

Ceci étant dit, l’IRCAM a été plus que positif. Mais pas dans le sens que l’on espérait. En fait, il a montré ce qu’on soupçonnait déjà : l’archaïsme amazigh dans sa parfaite illustration. Certains traits de la personnalité amazighe seraient-ils génétiques ? Hélas, il faut bien le penser. Si mes souvenirs sont bons, une fois sa composition connue, une cabale azimutale anti-soussie, d’une extrême virulence, a été  lancée. À dessein bien évidemment : il fallait décrédibiliser les Soussis, tous les Soussis, désormais perçus, comme des makhzeniens, des collaborateurs, des traîtres... Bref, des ennemis à abattre. Même les sites Internet de ces mêmes Soussis n’ont pas échappé à cette véritable chasse aux sorcières. 

La raison ? Il semblerait qu’ils soient majoritaires au sein de l’IRCAM. D’ailleurs, certains n’ont pas hésité à parler de la « soussisation » du tamazight. Plus que cela, sans avoir peur du ridicule, d’autres ont carrément invoqué « l’impérialisme soussi ». Mais a-t-on fait une enquête rigoureuse pour vérifier si la mainmise des Soussis sur l’IRCAM est bien réelle ou juste fantasmée ? Non, rien de tout cela. Mais cette allégation a été vite mise au rang des vérités indiscutables. Et ça ne sert à rien de la remettre en équation.

Mais qu’en est-il réellement ? En fait, la présence à l’IRCAM des militants amazighs les plus médiatisés, qui ont le « malheur » d’être originaires du Souss, a fini par convaincre que cette « honorable institution » est assurément la propriété des « épiciers » du Souss, selon l’expression méprisante d’un mécontent anti-soussi. Comme si être épicier est une tare, une malédiction. D’ailleurs, j’ai même lu pire que cela. Mais ce n’est pas vraiment le propos ici. Passons!   

Une chose est sûre, le combat avant-gardiste et les nombreux sacrifices des meilleurs enfants du Souss ont été enterrés, définitivement relégués aux oubliettes. À la vitesse de l’éclair. Bonjour la gratitude ! Pire, l’ennemi à combattre n’est plus le Makhzen, qui du haut de son amazighophobie légendaire regarde amusé le spectacle, mais le Soussi, devenu du jour au lendemain la bête noire. Autant dire la personnification du mal absolu. 

Comment alors voulez vous, par la suite, que les Amazighs soient respectés et pris au sérieux?  Pour un petit et minuscule os, l’IRCAM pour le nommer, ils n’ont même été capables de sauver les apparences et ils exigent, avec un entêtement risible, qu’ils soient respectés par le Makhzen - qui a effacé le mot respect depuis des lustres de son vocabulaire, surtout envers les Amazighs. Ce n’est vraiment pas sérieux et encore moins raisonnable.   

Bêtises 

Pour notre grand désespoir, un autre fléau non moins grave a vu son apparition à la fondation de l’IRCAM. Tous les discours modernes et même « postmodernes » dont se targuent ses ténors  les plus en vue, ont laissé subitement place non pas au tribalisme et au nombrilisme -si c’était encore cela, ça aurait été plus qu’acceptable-, mais, pire, au « patelainisme »- si vous permettez ce néologisme- le plus pathétique. (Vous n’avez qu’à voir la guerre actuelle autour du CMA) 

Vous vous demandez certainement que peut bien cacher ce nouveau « concept » de ma propre fabrication. Il s’agit simplement de cette hideuse mentalité qui ne permet jamais aux nôtres de voir plus loin que leurs  minuscules nez et à plus forte raison les limites de leur propre tribu. Pire, tout chez eux se résume à des intérêts personnels mesquins, des égos immensément hypertrophiés et à des calculs d’un autre âge.

Leur combat pour l’amazighité, que l’on imaginait désintéressé, a été juste un prétexte. Plus prosaïquement, l’amazighité n’était que l’ânesse qu’ils ont montée pour arriver à concrétiser leurs petits intérêts. En réalité, rares sont ceux qui ont fait montre de leur modernité (la modernité n’est pas seulement la laïcité), à savoir un sens aigu de responsabilité, un continuel souci de l’intérêt général et la conscience de la gravité du moment. Le peuple amazigh n’est-il pas en voie en disparition par la volonté de quelques fascistes arabistes en mal de déstruction ?   

En fait, plût à Dieu qu’il ne s’agissait que de l’IRCAM ! Imaginez que l’enjeu soit plus important,  il est plus que sûr que l’on ne s’arrêterait pas aux échanges d’invectives et autres obscénités. Certains n’hésiteraient pas à sortir leurs poignards rouillés- ils ne les utilisent plus que pour Ahwach ou Ahidous - pour s’entretuer. Pour répéter une énième fois ce que les Amazighs ont toujours excellé à faire de par leur longue histoire : s’éliminer avec beaucoup d’enthousiasme pour le plus grand bonheur de leurs ennemis. De fait, comme dirait ma petite maman, « un Amazigh ne se rappelle du courage que lorsqu’il est question de réprimer son propre frère ». 

Un autre point non moins important : la création de l’IRCAM a aussi montré au grand jour que les Amazighs ne sont pas tous les mêmes. Ils sont extrêmement hétérogènes. Avec des accents, des mentalités et des histoires variés et même, parfois, des intérêts diamétralement opposés. Pire, chacun cultive avec beaucoup d’extrémisme et d’intolérance sa différence. En stigmatisant au passage l’autre, bien évidemment son frère amazigh, en croyant bien faire. J’ai même lu quelque part sur Internet un rédacteur amazigh affirmer, sans aucunement avoir froid aux yeux, que l’accent de son village du fin fond de l’Atlas est le plus beau. Une course à la pureté qui ferait rire plus d’un. Bien sûr en ayant en tête l’accent ou plutôt les accents-il y en a plusieurs, mais il ne le sait pas- pratiqués dans le Souss. 

Que faut-il faire donc ? À mon sens, il n’y a pas un million de solutions. Il faut que chaque région amazighe revendique son autonomie. Une fois acquise, qu’elle fasse elle-même la promotion de sa propre langue amazighe comme bon lui semble. Car dans les circonstances actuelles, l’on aura toujours des gens qui penseraient que la place accordée à tel ou tel groupe ou à tel ou tel parler est plus importante que le leur. Ce qui fera que provoquer des frustrations et attiser des conflits à n’en pas finir.  Ce dont on n’a nullement besoin. 

Ratages 

En évoquant le parcours de l’IRCAM, et même si l’on n’a pas besoin de le répéter indéfiniment, cette institution a subi plusieurs défaites cuisantes sur plusieurs fronts ô combien symboliques. De l’aveu même de ceux qui y exercent. L’enseignement est une vraie mascarade. Les médias, une perpétuelle insulte. Les prénoms, une interdiction peut en cacher une autre. (Espérons qu’après le décès de l’historiographe officiel du royaume, le tristement célèbre Ben Mansour, les parents amazighs auront plus de latitude à choisir les prénoms de leur choix).  

Pour faire un peu dans l’ironie, la « soussisation » du tamazight, vécue par plusieurs comme un terrible cauchemar, n’a pas finalement eu lieu. Tous leurs efforts pour ameuter le monde entier contre le Souss et les Soussis n’ont servi strictement à rien. En lieu et place de la « soussisation » tant crainte, parce que l’IRCAM qui devrait en être normalement le moteur – toujours selon eux- est pieds et mains liés, ils ont eu le mépris total du Makhzen. Leur seule réaction est, bizarrement, de rester … motus et bouche cousue. Je les comprends tout à fait, le Makhzen est un gros morceau. Ils risquent d’y laisser leurs plumes et même leur frêle peau. 

Mais si l’IRCAM ne pouvait rien changer sur les domaines évoqués plus haut, parce que cela touchait à la vision « sacrée » que le régime a du Maroc et de lui-même, ses responsables auraient pu se montrer  plus inspirés. En fait, il fallait être plus malin que le Makhzen en se rattrapant sur d’autres domaines laissés en friche. Et ce n’est pas cela qui manque, surtout qu’ils ont beaucoup de moyens.  En fait, ils en ont énormément. 

Ainsi l’IRCAM aurait pu investir une partie de son budget pour au moins réimprimer les livres amazighs introuvables et  rassembler  tous les documents amazighs qui traînent au Maroc et dans le monde. Et ainsi mettre sur pied, pour la première fois, une bibliothèque amazighe en bonne et due forme. Ce qui rendrait un immense service aux Amazighs eux-mêmes en mettant à leur portée leur propre patrimoine écrit. Au lieu qu’il soit indéfiniment prisonnier des bibliothèques privées ou occidentales. 

L’IRCAM aurait pu aussi faire l’effort de réunir tout le patrimoine audiovisuel amazigh (disques, cassettes et films), car chaque jour qui passe une partie se perd à jamais, et le mettre sur des supports électroniques sûrs. Autrement dit, en numériser autant qu’il le pouvait. Et ce, pour le mettre non seulement au service des chercheurs, mais aussi le préserver pour que les générations à venir puissent le connaître. Il va de soi qu’il n’y pas d’autres possibilités pour maintenir la culture et surtout la mémoire d’un peuple vivantes et même vivaces.

C’est vraiment regrettable, rien de tout cela ne s’est passé. Pire, à en croire certains, les responsables de l’IRCAM se sont même permis le luxe de rendre le surplus de leur budget au Makhzen. Comme s’ils n’avaient plus d’idées pour le dépenser. D’autant plus que c’est la première fois de l’histoire moderne du Maroc qu’un budget est consacré à l’amazighité. En tous les cas, si ce fait est réel,  je ne sais vraiment pas s’il faut en pleurer ou en rire.