mardi, décembre 24, 2013

Maroc : insulter les Amazighs est devenu une habitude


C'est vraiment le cas le dire. Pas plus qu'il y a quelques jours, l'un des ténors du parti haineusement amazighophobe du PJD, le dénommé El-Mouqqri Abou Zaid – quel nom déjà!-, a pris un malin plaisir à raconter une blague raciste sur les Amazighs du Souss. Et ce, dans une pseudo conférence qu'il animait au pays des Al-Saoud.

Mais est-ce que c'est surprenant ? Pas du tout. En tous les cas, pas dans mon cas. Car il est bien connu que l'amazighophobie est une deuxième nature chez beaucoup de gens qui se disent arabes au Maroc, y compris le régime on ne peut plus raciste du Makhzen. Pas seulement chez quelques barbus analphabètes en mal de sensation.

D'ailleurs, il est presque certain que cet Abou Zaid ne risque absolument rien du tout. Bien au contraire. S'il n'est pas félicité chaleureusement sur sa sortie anti-amazighe, certains vont encore et toujours trouver de minables justifications à son attitude pour le moins condamnable.

En fait, cet Abou Zaid sait très bien qu'il va s'en sortir sans coup férir. Car il y a des précédents. Rappelez-vous de l'autre cacique du parti du PJD, Raissouni pour ne pas le nommer, qui n'a hésité à promettre l'enfer de la Géhenne sur terre aux militants amazigh, dans une déclaration tonitruante à partir du richissime petit Qatar !

Étant donné qu'il ne faut rien espérer du Makhzen, qui est encore plus raciste et plus amazighophobe que ces/ses Islamistes arabistes, il faut que les Amazighs, tous les Amazighs, s'organisent pour se défendre. Il n'y a que cela de vrai ! Car laisser faire ce genre de comportements ouvertement racistes sans conséquence aucune pour leurs auteurs, c'est en fait les cautionner. À bon entendeur salut ! 

vendredi, décembre 06, 2013

Omar Louzi : « Nous vivons sous l’apartheid panarabiste!»

Agressé encore une fois en pleine rue, à Rabat, par ce qu’il appelle les forces répressives du Makhzen, le militant amazigh, Omar Louzi, a bien tenu à témoigner, à chaud, de la malheureuse expérience qu’il vient de vivre. Lisons sans trop tarder !

Les services du régime de Rabat vous ont encore agressé, M. Omar Louzi, car ce n'est pas la première fois.

Absolument, c'est la 3e agression en l'espace d'une année. Visiblement mon activisme droit d'hommiste et surtout mon intransigeance concernant la question amazighe m'ont toujours attiré les foudres du pouvoir panarabiste islamiste raciste.

Pourquoi maintenant d'après vous ?

Le Makhzen est sur le qui-vive. La radicalisation de plus en plus visible des militants amazighs lui fait peur et il essaye par tous les moyens de casser l’élan révolutionnaire de ces militants en touchant aux leaders du mouvement. J'en suis un et tu en es un ... parmi des dizaines.

Est-ce pour votre casquette de militant amazigh, d'agitateur d'idées ou simplement parce que votre famille (votre père et votre oncle) ont eu déjà maille à partir avec le Makhzen ?

Ma casquette de militant Amazigh est déterminante, mais l'histoire familiale joue aussi un rôle primordial. Je suis issu d'une famille de révolutionnaires qui ont porté les armes contre les colons français et ensuite contre le Makhzen. Bref, la famille Louzi hante le régime de Rabat. Alors, ses sbires font tout pour me faire taire, mais c'est sans compter sur ma détermination.

Que faire pour vous soutenir dans cette énième épreuve ?

Juste faire connaitre au monde entier que nous sommes gouvernés par une bande de crimineles racistes.

Justement, au comissarait, un agent d’autorité vous a insulté ainsi : « Sir tteqqwwed a Chleh » (va te faire foutre sale Chleuh !), ne pensez-vous pas que le racisme anti-amazigh du Makhzen est plus qu’une réalité  ? 

Absolument, nous vivons sous l'apartheid panarabiste. C'est un comportement érigé en idéologie d'État. Le combat des Amazighs doit, maintenant, quitter la sphère culturelle pour s'inscrire dans la sphère politique. 

Qu'en est-il des avoirs de votre famille que le régime refuse de vous rendre ?

Il refuse de nous les rendre afin d'asphyxier financièrement ma famille. Mais, ils s'est rendu compte que nous avons pu continuer le combat avec les moyens du bord.