dimanche, mars 04, 2007

H. Id Belkacem : un militant modèle

Qui ne connaît pas Hassan Id Belkacem ? Tous les Amazighs qui se respectent peuvent répondre par l’affirmative. Il a été le fondateur de la plus grande organisation amazighe, Tamaynut. En 1978 déjà. A un moment où peu de ses contempteurs peuvent se dire amazigh et à plus forte raison le revendiquer. Il a été le premier à internationaliser la question amazighe. Et le premier à parler le tamazight au sein de l’ONU. Il a été également l’un des rares avocats à défendre feu Ali Azaykou lors du fameux procès de 1982. En raison de son engagement, il a subi des menaces de toutes sortes. Il a même été emprisonné. Tout cela parce qu’il croit dans la cause amazighe. Malgré des années harassantes de militantisme, Dda Hassan pour ceux qui le connaissent personnellement, est toujours là. Il en faudra beaucoup pour qu’il renonce. Alors que beaucoup de nouveaux militants, au bout de quelques mois de combat, sont devenus déjà des blasés. Oui, c’est un exemple à suivre. C’est un modèle de la trempe de tous les autres grands militants amazighs. Car lorsqu’il s’agit de défendre l’amazighité, il répond toujours présent. Avec tous les inconvénients que cela occasionne à sa petite famille. D’ailleurs, c’est ce qu’il a fait dernièrement. En allant défendre l’amazighité dans le temple du fascisme arabiste, Al Jazira. Il était là, toujours fidèle à lui-même. Il a défendu sa cause bec et ongle. Il a même parlé le tamazight qu’on n’entend même pas dans les médias marocains dont nous sommes injustement, éternellement exclus. Oui, Dda Hassan a montré aux Arabes que le peuple amazigh ne va pas plier de sitôt. Il a démontré à son contradicteur, un " docteur " diplômé ès science politique –arabe bien sûr-, que son nationalisme arabe relève du nazisme le plus mortifère. En avocat de l’humanisme, il a fait une leçon mémorable à son vis-à-vis. Nous ne pouvons que le remercier pour tous ses efforts dans la défense de l’amazighité et des valeurs démocratiques qu’elle sous-entend. Longue vie donc vie à ce grand homme que les Amazighs, ceux qui n’ont pas la mémoire courte bien évidemment, n’oublieront jamais.