jeudi, mai 22, 2008

Bienvenue à "AgadirWood"

Un autre festival du film amazigh ! Ce n’est certainement pas qui vais m’en plaindre. En tous les cas, la capitale et la perle du Souss, Agadir, mérite bien cet honneur. Il faut savoir que cette région on ne peut plus amazighe a une longueur d’avance concernant le cinéma et la production audiovisuelle.

C’est même un modèle qui fait des jaloux. Beaucoup de jaloux même. Il faut dire que les Soussis ne font pas les choses à moitié. En quelques années, ils ont produit pas moins de 500 films. Sans aucune subvention publique et sans l’aide de quiconque.

Et ce, pour le plus grand bonheur des cinéphiles amazighs au Maroc et même à l’étranger, surtout en Europe. Que l’aventure continue !

Vous êtes peut-être tenté d’y assister, voilà les renseignements dont vous aurez besoin :

Agadir fête le film Amazigh du 11 au 15 Juin 2008

En collaboration avec bon nombre de partenaires, L’Association Issni n’Ourgh organise à Agadir la deuxième édition du Festival Issni N’ourgh du Film Amazigh du 11 au 15 Juin 2008.

Le Jury de cette 2e édition , dont la présidence est attribuée au journaliste , critique de cinéma Mohamed BAKRIM, est composé de :

M. Si Elhachmi Assad, Régisseur Général du Festival International du Film Amazigh d’Algérie

Le Critique de cinéma Tahar HOUCHI , Directeur du Film Oriental à Genève en Suisse

Mme Amina IBNOU CHIEKH Directrice du journal ‘Le monde Amazigh'

M. Mohamed SALLOU, Membre du comité mixte entre Le Ministère de la Communication et L’IRCAM

La poétesse Malika MEZZAN

L’Acteur et Metteur en scène Abderrazaq ZITOUNI

M. Driss AZDOUD, Directeur du Centre des Etudes Artistiques et d’Expressions Littéraires et de Production audio-visuelle à L’IRCAM

La Productrice Nezha DRISSI, Directrice du Festival International du Film Documentaire d’Agadir

Cette 2e édition se distingue par la programmation d’un bon nombre de films amazighs tant Marocains qu’Algériens

Rachid BOUKSIM
Directeur du Festival Issni N Ourgh

Ces Palestiniens qui soutiennent le Polisario

Le Polisario a organisé son Congrès à Tifartiti, une petite localité du Sahara qu’il dit avoir « libérée ». Tout naturellement, le régime baâthiste algérien, toujours fidèle à lui-même, lui a apporté son soutien total et indéfectible. Pour preuve, la présence en personne, dans ces festivités polisariennes, du ministre des Moujahidines et tant d’autres hiérarques de la nomenklatura algérienne.

Mais tout cela est tout à fait normal diriez-vous. Ce qui ne l’est pas, c’est la présence de Palestiniens, membres certes d’un groupe arabostalinien du nom du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Mais palestiniens quand même.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont une drôle manière de dire merci. Tout d’abord, à tous les Islamistes et à tous les baâthistes fort nombreux au Maroc, qui viennent de célébrer, avec chaudes larmes, la « nakba » ou la fondation d’Israël, en plein milieu de Rabat. Et ensuite, au gouvernement de Rabat, plus ridicule que jamais. Il faut savoir qu’il s’est engagé, dernièrement, à fournir le pain aux populations arabes de Jérusalem pendant plusieurs mois. Comme si tous les Marocains, misérables qu’ils sont, mangent déjà à leur faim.

En procédant ainsi le Makhzen et ses ouailles montrent qu’ils n’ont aucune suite dans les idées. Car, si je me rappelle bien, un lampiste du parti socialiste sénégalais qui a eu le malheur d’être présent dans une précédente activité du Polisario a été la cause d’une crise diplomatique majeure entre son pays et le Maroc. L’ambassadeur du royaume chérifien accrédité à Dakar, a même été rappelé pour consultations.

Est-ce à dire que ce qui est permis aux Palestiniens ne doit pas l’être pour les Sénégalais ? L’ambassadeur palestinien n’aura-t-il pas droit à des réprimandes des officiels marocains ? Ou bien on va faire encore et toujours comme si de rien n’était.

Mais on est en droit de se poser cette question : le tintamarre assourdissant fait autour du socialiste sénégalais ne révèle-t-il pas un complexe de supériorité, pour ne pas dire une vision raciste, du Makhzen par rapport aux Africains et aux Noirs d’une façon générale ? Il faut, hélas, le penser et même le dire. Car, vous aurez beau cherché d’autres hypothèses explicatives, vous n’en trouverez aucune.

Les Palestiniens étant des Arabes, ils peuvent se permettre ce que bon leur semble concernant le Maroc. Entre autres, remettre en question la marocanité du Sahara, dont le conflit a laissé sur le carreau plus de 18 000 victimes. Et même fouler aux pieds l’honneur des Marocains – s’ils en ont encore un, ce qui n’est pas vraiment sûr.

Que ne permettrait pas le régime de Rabat au nom de sa débilitante arabité ! Pauvre pays de mon enfance !