" La nouvelle grille de l’information a donc été remise à la direction générale. Une première réponse tombe tout juste avant les fêtes de fin d’année : un " niet " catégorique est apposé à la proposition relative à la diffusion d’un journal télévisé, en bonne et due forme, en amazigh. "
Que ce soit dit tout de suite. Cette information n’est absolument pas de moi. Je l’ai prise dans un torchon marocain connu pour ses idées plus qu’amazighophobes, Libération de l’USFP pour ne pas le nommer. Il a d'ailleurs brillé plusieurs fois en adressant, sans aucune pudeur, ses obscénités aux Amazighs. Ceux-là même qui le financent de leurs propres poches.
Mais, pour ne pas trop s'éloigner du sujet principal, qui peut bien être l’auteur de cet acte plus que normal dans un Maroc qui a un mal incroyable à accepter son amazighité, c’est-à-dire l’identité de la majorité de sa population ? C’est le directeur général de 2M- que certains appellent ironiquement 2 ânes- en personne, M. Ben Ali si vous ne le connaissez pas.
Est-ce que cet homme aurait le même culot en interdisant un programme arabe du même type et en faisant état avec autant de fierté dans la presse ? Assurément non. Car il sera viré dans les minutes qui viennent. Avec à la clé, une interdiction totale de s’approcher de tout ce qui est média public pendant des lustres. Si ce n'est carrément définitivement.
C’est connu le racisme ne peut toucher que les Arabes. Par contre, lorsqu’il s’agit de l’amazighité, on peut se permettre toutes les libertés possibles et imaginables. Comme par exemple interdire un JT amazigh répondant aux conditions professionnelles que l’on exige d’autres JT faits dans d’autres langues.
Si je rapporte tout cela, c’est pour dire que le racisme anti-amazigh, dans sa forme la plus hideuse, est encore malheureusement une constante de toutes les institutions de l’État marocain. Mais personne n’aurait le réflexe de le dénoncer. Surtout parmi ceux qui n’ont de cesse de reprocher aux Amazighs leur " racisme " et leur " extrémisme "- de victimes, les Amazighs deviennent des bourreaux. Et même leur volonté à fricoter avec Israël et les puissances étrangères.
D’ailleurs, pour tout vous dire, les Amazighs ont mille fois raison de procéder ainsi. Car le régime de Rabat sera certainement beaucoup plus sensible à ce que le plus petit pays occidental pense et adapter, illico presto, son attitude en fonction de ses citiques. Alors que les millions d’Amazighs peuvent passer leur vie à penser ce que bon leur semble, personne n’en aura cure… Tellement le racisme anti-amazigh est entré presque dans les normes très particulières du régime de Rabat.