Agressé encore une fois en pleine rue, à Rabat, par ce qu’il
appelle les forces répressives du Makhzen, le militant amazigh, Omar Louzi, a
bien tenu à témoigner, à chaud, de la malheureuse expérience qu’il vient de vivre. Lisons sans trop tarder !
Les
services du régime de Rabat vous ont encore agressé, M. Omar Louzi, car ce n'est pas la
première fois.
Absolument,
c'est la 3e agression en l'espace d'une année. Visiblement mon activisme droit
d'hommiste et surtout mon intransigeance concernant la question amazighe m'ont
toujours attiré les foudres du pouvoir panarabiste islamiste raciste.
Pourquoi
maintenant d'après vous ?
Le
Makhzen est sur le qui-vive. La
radicalisation de plus en plus visible des militants amazighs lui fait peur et il essaye par tous les moyens de casser l’élan
révolutionnaire de ces militants en touchant aux leaders du mouvement. J'en suis un et tu en es un ... parmi
des dizaines.
Est-ce pour votre casquette de militant amazigh, d'agitateur d'idées ou simplement parce que votre famille (votre père et votre oncle) ont eu déjà maille à partir avec le Makhzen ?
Ma casquette
de militant Amazigh est déterminante, mais l'histoire familiale joue aussi un
rôle primordial. Je suis issu d'une famille de révolutionnaires qui ont porté
les armes contre les colons français et ensuite contre le Makhzen. Bref, la
famille Louzi hante le régime de Rabat. Alors, ses sbires font tout pour me faire taire, mais
c'est sans compter sur ma détermination.
Que faire pour vous soutenir dans cette énième épreuve ?
Juste faire
connaitre au monde entier que nous sommes gouvernés par une bande de crimineles
racistes.
Justement,
au comissarait, un agent d’autorité vous a insulté ainsi : « Sir tteqqwwed a Chleh » (va te faire foutre sale Chleuh !), ne pensez-vous pas que le racisme
anti-amazigh du Makhzen est plus qu’une réalité ?
Absolument, nous vivons sous l'apartheid panarabiste. C'est un comportement érigé en idéologie d'État. Le combat des Amazighs doit, maintenant, quitter la sphère culturelle pour s'inscrire dans la sphère politique.
Qu'en est-il des avoirs de votre famille que le régime refuse de vous rendre ?
Absolument, nous vivons sous l'apartheid panarabiste. C'est un comportement érigé en idéologie d'État. Le combat des Amazighs doit, maintenant, quitter la sphère culturelle pour s'inscrire dans la sphère politique.
Qu'en est-il des avoirs de votre famille que le régime refuse de vous rendre ?
Il refuse de
nous les rendre afin d'asphyxier financièrement ma famille. Mais, ils s'est rendu compte que nous avons pu continuer le combat avec les
moyens du bord.