mercredi, avril 30, 2014

Une énième association pjdiste pour promouvoir la haine anti-amazigh

MM. Baha et Choubani, deux ministres du PJD, parti islamiste gouvernemental ô combien amazighophobe et anti-amazigh, n’ont pas mâché leurs mots contre les militants amazighs. Ils les ont traités d’extrémistes devant leurs ouailles, que l’on imagine leur sont totalement acquises. Rien que cela! Et quelle est donc l’occasion de ces propos pas vraiment étonnants et encore moins surprenants ? Si bizarre que cela puisse être, ils ont été tenus à la fondation d’une énième pseudo association pjdiste pour la promotion de la langue amazighe. Non, sans blague! Mais de qui se moque-t-on ? Croient-ils que les Amazighs sont nés de la dernière pluie ? Pensent-ils dur comme fer qu’ils sont des andouilles finies ? À ce que je vois, certains doivent vraiment se réveiller. Pendant qu’il est encore temps.

En fait, je ne sais pas si les pjdistes, surtout les Amazighs parmi eux,  se rendent  vraiment compte qu’ils sont d’un ridicule infini. Je dirais même qu’ils sont la risée du monde entier. Car, à en juger par la violence des propos que nos deux comparses ont tenus lors de l’inauguration  de leur nouvelle organisation « amazighe », je pense qu’ils se sont trompés de nom pour leur nouveau-né. C’est plutôt l’association pour la promotion de la haine anti-amazighe qu’ils devaient l’appeler. Cher lecteur, si vous ne le saviez pas encore, je vous le dis donc toute de suite : bienvenue donc dans le monde haineusement amazighophobe du PJD.

Par ailleurs, les Amazighs connaissent très bien l’Islam. Il n’a jamais été contre les cultures non arabes. Mais les Islamistes makhzeniens, comme ceux du PJD, voient les choses autrement. En fait, et je n’exagère rien, ces gens-là ont  leur propre Islam. C’est la «jahiliya » arabe mâtinée de quelques manifestations ostentatoires musulmanes. Sans plus ni moins. Si  quelqu’un soutient le contraire, ce qui est tout à fait son droit, est-ce que le comportement du PJD avec sa nouvelle structure pour promouvoir, nous dit-on, le tamazight ne relève-t-elle pas de l’hypocrisie dans sa forme la plus vulgaire, la plus obscène et la plus minable ? Peut-on facilement oublier les combats « historiques et héroïques » contre l’amazighité menés par le PJD et les propos racistes et guerriers tenus par  ses ténors contre les Amazighs ? Qui peut vraiment croire sur cette terre que ce parti férocement et haineusement anti-amazigh est pour l’amazighité ou les Amazighs?  Personne ! Enfin, je pense. Car des moutons sous forme humaine, il en existe beaucoup hélas!

En fait, cela fait des années que je m’amuse, de temps en temps, à aller regarder l’organe de propagande de bas étage du parti du PJD, attajdid. Je peux vous dire qu’il est extrêmement rarement que l’on y publie quelque chose de positif sur les Amazighs et leur culture. C’est souvent sous un angle on ne peut plus négatif qu’on les aborde.  Et ce, en utilisant toutes les manigances les plus malsaines et les plus vicieuses. En un mot, pas très islamiques. Florilège :  les Amazighs sont antimusulmans (même s’ils sont les plus musulmans au Maroc), sont arabophobes, sont facilement victimes de campagnes de christianisation, sont des normalisateurs patentés avec Israël s’ils ne sont pas carrément des sionistes pur sucre… En fait, il ne reste plus aux scribouillards médiocres du PJD que d’affirmer que les Amazighs s’acoquinent, en ce moment même, quelque part entre Agadir et Tinghir, avec des extraterrestres pour détruire la planète terre.

Disons les choses franchement, les Amazighs sont une obsession maladive pour les gens du PJD. Ils risquent de le rester pour longtemps. Simplement parce qu’ils n’ont jamais imaginé que le mouvement amazigh aurait, un jour, un tel écho dans la société. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment étonnant si les appels de haine tenus par M. Choubani et de son acolyte, M. Baha, qui est à titre de rappel, ministre sans portefeuille, payé des millions chaque mois à ne rien faire dans un pays ravagé par la misère, sont venus juste quelques jours après la manifestation de Tawada à Rabat qui a rassemblé des milliers de manifestants souvent très jeunes. En d’autres termes, le mouvement amazigh s’inscrit définitivement dans le présent et bien naturellement dans l’avenir. Ce qui n’est pas du goût des gens du PJD qui veulent transformer le pays des Amazighs par excellence, le Maroc, en une Arabie préislamique. 

samedi, avril 05, 2014

Allez vous faire foutre, ici, on ne parle pas le tamazight, dixit un agent consulaire makhzenien

Nous n’en avons même encore fini avec l’affaire du président de Tamaynut-France, M. Ali Id Aissa, qui s’est fait traiter de tous les noms d’oiseaux et même attaqué dans son intégrité physique par les racistes amazighophobes du consulat du Maroc à Colombes qu’une autre affaire a fait et fait et fera certainement beaucoup de bruit. Et cette fois-ci c’est en Hollande que le scandale est arrivé.

Même si personnellement ça ne me surprend pas, il y a quelques jours, un petit fonctionnaire de l’ambassade du Makhzen en Hollande a tenu ces propos on ne peut plus vulgaires, obscènes et innomables lorsqu'un journaliste amazigh  a insisté pour réaliser une interview en tamazight avec lui. Parce que simplement la majorité des Marocains en Holland sont amazighophone et ne comprennent que cette langue. En guise de réponse notre journaliste a eu cette réponse plus que laconique, mais qui enseignent sur la vraie nature du Makhzen : « Siru tteqqwdu, hnya hna ma kenttelklmouch tamazight»'. Traduction pour les non inititiés aux dialectes aroubis :« Allez vous faire foutre, ici, on ne parle pas le tamazight ».

Je comprends que nos amis amazigho-hollandais soient vraiment fâchés avec ce petit minable vulgaire, raciste et ignare, mais ils doivent savoir que la majorité écrasante des fonctionnaires du même Makhzen qui officient dans les régions amazighes ne parlent pas un traître mot de la langue amazighe. Apparemment c'est même la condition sin qua none pour être embauché. Sinon, pourquoi il y a quasiment pas d’Amazighs dans les administrations du Makhzen dans les régions amazighes ? Et même ceux qui sont amazighs, si par hasard ils ont l’incroyable chance d’être embauchés, on leur intime l’ordre de ne jamais user de la langue amazighe avec les citoyens amazighs même s’ils ne parlent qu’elle.

D’ailleurs, pour régler un problème administratif des plus simples beaucoup d'Amazighs demandent à leurs enfants, si jamais ils avaient la chance d’aller dans l’école du Makhzen, ou même à des étrangers moyennant finance pour les accompagner et ainsi jouer les interprètes sur place. Comme si des Amazighs maitrisant parfaitement bien la langue amazighe, avec toutes les compétences requises, n'existent pas dans les immenses régions amazighes qui couvrent presque la majorité du territoire du pays.

Je l'ai fait même-moi, alors que je n'avais 15 ans tout en sachant que je parlais très peu le dialecte des Aroubis- c’est encore le cas maintenant-, avec ma mère et avec feu mon grand-père lorsqu'ils voulaient faire leur carte d'identité nationale en plein milieu d'une ville majoritairement amazighe, Inzgane. Je m’en rappellerai toujours, car cette expérience m’a incité à réfléchir davantage sur notre situation de dominés et de colonisés sur notre propre terre.

En fait, cette élimination systématique de la langue et des fonctionnaires amazighs est une stratégie diabolique du régime amazighophobe et anti-amazigh du Makhzen. Elle tend non seulement à humilier les Amazighs en leur faisant comprendre qu’eux et leur langue qu’ils parlent quotidiennement ne valent absoument rien, mais aussi sous tendre, et c’est vraiment dangereux, qu’ils ne sont que des invités, si ce n’est des étrangers au Maroc. Et donc, ils ne sont que tolérés par le Makhzen sur leur propre terre. En d’autres termes, ils n’ont aucune... légitimité.

Bien sûr, aux yeux du Makhzen et ses nombreux sbires haineusement et foncièrement anti-amazigh, le pays n’appartient qu’aux Arabes, rien qu’aux Arabes. Et ils en font ce que bon leur semble. Que l’Amazigh qui n’est pas content aille se faire fracasser la tête contre le premier mur qu’il croise. Voilà le message du Makhzen expliqué de la manière la plus prosaïque qui soit. À bon entendeur salut !