vendredi, octobre 10, 2008

Maroc: des Amazighs se plaignent auprès de ''Dda'' Sam

Après la lettre adressée par Me Ahmed Adgherni aux autorités européennes sur la situation pour le moins déplorable que vivent les Amazighs, voilà une autre association qui lui emboîte le pas.

Il s’agit du comité national pour une présence équitable de l’amazighité dans les médias publics. En fait, celui-ci a écrit, carrément et directement, aux autorités américaines : le président Georges Bush bien évidemment, le Congrès et l’ambassadeur américain à Rabat.

Le contenu de la missive porte sur la réalité indigne faite à l’amazighité dans les médias publics. Les griefs du comité sont multiples et nombreux : l’exclusion systématique de tout ce qui est amazigh, le non respect des quotas de diffusion, la promotion abjecte et éhontée du racisme anti-amazigh sur les ondes et le report sine-die de la création de la chaîne amazighe tant promise.

Le comité a aussi rappelé aux Américains la présence de plusieurs millions d’Amazighs en Afrique du Nord tout en les invitant à mettre cette réalité en compte dans leurs politiques médiatiques. Par exemple, en ouvrant les portes des médias américains captés dans cette région du monde à la langue et la culture amazighes.

À rappeler que la même lettre a été précédemment adressée à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le directeur général de la société nationale de radio et télévision marocaine (SNRT), mais en vain. Puisque personne n’a pris la peine d’y répondre.

En conséquence de quoi, un sit-in de protestation a été organisé à Rabat même, dispersé d’ailleurs avec une violence disproportionnée.

Par ailleurs, le geste du Comité national pour une présence équitable de l’amazighité dans les médias s’inscrit-il dans la droite ligne de la diplomatie populaire mise en avant par Me Ahmed Adgherni ? En tous les cas, tout porte à le croire.

En fait, tant que le régime marocain fait la sourde oreille aux revendications amazighes, il est certain que les militants de cette cause n’auront de cesse de frapper à toutes les portes.