Interdire les prénoms amazighs est un exercice des plus faciles. Un sport national même. Surtout du côté du Maroc. Malgré tout le bruit fait autour cette question, le Makhzen s’accroche contre toute logique à son attitude condamnable. Il est têtu, n’est-ce pas ? Il est même devenu, choses étonnante, un virtuose en tamazight et s’évertue à expliquer le sens de tel ou tel prénom à la seule aune de sa propre culture : l’arabité. Pour bien évidemment les condamner à ce qu’il sait faire le mieux… l’illégalité.
D’ailleurs, sa dernière trouvaille pour le moins kafkaïenne est la suivante : le prénom Ayour, qui désigne la lune en tamazight, n’est plus ni moins, d’après lui, qu’une obscénité. Ne me posez pas la question du comment et du pourquoi. Je n’en sais absolument rien. Toujours est-il qu’il est frappé d’interdiction. Soit. Mais que propose-t-il alors à la place pour désigner la lune en tamazight ? Bien évidemment rien. En fait, il n’a que faire de tamazight, son but ultime étant de justifier bêtement le bannissement de ce prénom. Et balayer d’un revers de la main les nombreuses accusations d’amazighophobie, totalement justifiées, qui lui sont régulièrement adressées.
Et comme la bêtise est toujours le propre des dictatures- le régime marocain ne déroge pas naturellement à la règle-, à Meknès, un père de famille a choisi Sifaw pour son enfant. Même s’il ne s’agit pas d’Ayour, il a été… interdit.. Mais là on va se départir des lectures classiques que l’on fait régulièrement à ce genre de cas. Alors osons ! Si l’on suppose que le petit Sifaw est né ailleurs. En Europe ou en Amérique par exemple. Même si de l’ordre de l’impossible, supposons là aussi que les autorités de l’un des pays de sa résidence lui ont interdit de porter son prénom. La seule explication qu’on pourrait trouver est le racisme anti-immigré. L’on n’ira pas très loin.
Mais le problème, c’est que le petit Sifaw vit au Maroc. Le pays de ses ancêtres amazighs depuis la nuit des temps. Et à chaque fois que les autochtones, peu importe où ils sont, sont interdits de pratiquer leur culture comme ils l’entendent, il ne s’agit plus que du racisme. Si c’était encore cela, on aurait rien dit. Mais de pire. Du terrorisme identitaire avec son pendant assimilationniste. Ces concepts ne vous rappellent-t-ils pas quelque chose ? Si ce n’est pas le cas, il suffit de prendre n’importe quel livre de rhétorique coloniale et vous aurez la réponse la plus complète et la plus exhaustive qui soit.
En fait, l’interdiction des prénoms et les destructions systématiques du patrimoine symbolique et matériel amazighs ne peuvent relever que d’un seul et unique phénomène, le terrible binôme bien connu : le colonialisme et l’impérialisme. Comme toujours, malgré l’évidence de la chose, certains vont soutenir mordicus le contraire. Ils s’en étonneraient même les bouches grandes ouvertes. C’est leur droit, mais connaissent-ils beaucoup d’Arabes qui ont un problème de ce genre au Maroc ? Ils chercheront, mais… ils ne trouveront jamais personne. Et c’est là que le bât blesse.
Mais pourquoi une telle situation ? Parce que les Arabes sont les maîtres dans le pays, et les Amazighs, leurs… esclaves. Et quand le maître décide, il faut que le serf obtempère immédiatement. C’est aussi simple que cela. Si à ce stade, vous êtes encore sceptique, regardez juste la liste de prénoms autorisée par le Makhzen pour en avoir le cœur net. La majorité des prénoms sont arabes et moyen orientaux (iraniens, coptes…). Juste quelques-uns sont amazighs. Pour donner le change bien naturellement.
Disons pour conclure qu’il ne faut surtout plus jouer aux vierges effarouchées lorsque certains amazighs affirment, haut et fort, qu’ils sont bel et bien colonisés. Car vous aurez l’air d’un grand ridicule devant l’Éternel. En fait, les agissements foncièrement anti-amazighs, donc forcément discriminatoires et racistes, du régime de Rabat donnent amplement raison aux tenants de la colonisation arabe. Qu’il se ressaisisse donc avant qu’il ne soit trop tard !
D’ailleurs, sa dernière trouvaille pour le moins kafkaïenne est la suivante : le prénom Ayour, qui désigne la lune en tamazight, n’est plus ni moins, d’après lui, qu’une obscénité. Ne me posez pas la question du comment et du pourquoi. Je n’en sais absolument rien. Toujours est-il qu’il est frappé d’interdiction. Soit. Mais que propose-t-il alors à la place pour désigner la lune en tamazight ? Bien évidemment rien. En fait, il n’a que faire de tamazight, son but ultime étant de justifier bêtement le bannissement de ce prénom. Et balayer d’un revers de la main les nombreuses accusations d’amazighophobie, totalement justifiées, qui lui sont régulièrement adressées.
Et comme la bêtise est toujours le propre des dictatures- le régime marocain ne déroge pas naturellement à la règle-, à Meknès, un père de famille a choisi Sifaw pour son enfant. Même s’il ne s’agit pas d’Ayour, il a été… interdit.. Mais là on va se départir des lectures classiques que l’on fait régulièrement à ce genre de cas. Alors osons ! Si l’on suppose que le petit Sifaw est né ailleurs. En Europe ou en Amérique par exemple. Même si de l’ordre de l’impossible, supposons là aussi que les autorités de l’un des pays de sa résidence lui ont interdit de porter son prénom. La seule explication qu’on pourrait trouver est le racisme anti-immigré. L’on n’ira pas très loin.
Mais le problème, c’est que le petit Sifaw vit au Maroc. Le pays de ses ancêtres amazighs depuis la nuit des temps. Et à chaque fois que les autochtones, peu importe où ils sont, sont interdits de pratiquer leur culture comme ils l’entendent, il ne s’agit plus que du racisme. Si c’était encore cela, on aurait rien dit. Mais de pire. Du terrorisme identitaire avec son pendant assimilationniste. Ces concepts ne vous rappellent-t-ils pas quelque chose ? Si ce n’est pas le cas, il suffit de prendre n’importe quel livre de rhétorique coloniale et vous aurez la réponse la plus complète et la plus exhaustive qui soit.
En fait, l’interdiction des prénoms et les destructions systématiques du patrimoine symbolique et matériel amazighs ne peuvent relever que d’un seul et unique phénomène, le terrible binôme bien connu : le colonialisme et l’impérialisme. Comme toujours, malgré l’évidence de la chose, certains vont soutenir mordicus le contraire. Ils s’en étonneraient même les bouches grandes ouvertes. C’est leur droit, mais connaissent-ils beaucoup d’Arabes qui ont un problème de ce genre au Maroc ? Ils chercheront, mais… ils ne trouveront jamais personne. Et c’est là que le bât blesse.
Mais pourquoi une telle situation ? Parce que les Arabes sont les maîtres dans le pays, et les Amazighs, leurs… esclaves. Et quand le maître décide, il faut que le serf obtempère immédiatement. C’est aussi simple que cela. Si à ce stade, vous êtes encore sceptique, regardez juste la liste de prénoms autorisée par le Makhzen pour en avoir le cœur net. La majorité des prénoms sont arabes et moyen orientaux (iraniens, coptes…). Juste quelques-uns sont amazighs. Pour donner le change bien naturellement.
Disons pour conclure qu’il ne faut surtout plus jouer aux vierges effarouchées lorsque certains amazighs affirment, haut et fort, qu’ils sont bel et bien colonisés. Car vous aurez l’air d’un grand ridicule devant l’Éternel. En fait, les agissements foncièrement anti-amazighs, donc forcément discriminatoires et racistes, du régime de Rabat donnent amplement raison aux tenants de la colonisation arabe. Qu’il se ressaisisse donc avant qu’il ne soit trop tard !