dimanche, septembre 25, 2005

Montréal: une ville au mille et un festivals

Lahsen Oulhadj
Vous êtes quelque part dans le monde, vous vous ennuyez à mort et vous désirez ardemment tout quitter pour un ailleurs plus intéressant ! Vous êtes très porté sur tout ce qui a trait à la culture ! Ne cherchez plus, et pour cause. Je vous ai trouvé le lieu idéal ! Ah, oui, et c’est en Amérique du Nord et plus exactement à Montréal ! Je vois que vous faites déjà une de ces têtes ! Car, à tous les coups, vous associez trop cette ville au terrible froid canadien.

Détrompez-vous ! C’est cité se rattrape est de quelle manière ! Elle vous offre tout au long de l’année énormément de manifestations culturelles et sportives. On en compte plus d’un millier !

L’hiver, qui ne devient plus qu’un détail, est vite relégué aux oubliettes. Car noyé dans un magma culturel chaud, très chaud. À vous, la vie intense de cette métropole cosmopolite du Québec !

Le point d’orgue de toutes ses activités est certainement les deux mois de Juin et de Juillet. Vous ne pouvez qu’être gâté pendant cette période. D’ailleurs, je vous suggère vivement de venir à cette époque de l’année, car les festivals s’y suivent sans forcément se ressembler. Mais, si vous voulez affronter l’hiver, pas de problème ! Vous serez aussi très bien servi.

Jetez un coup sur cette liste de festivals qui est loin d’être exhaustive :

vendredi, septembre 23, 2005

Il ne fait pas bon d'être noir !

Lahsen Oulhadj
Au Maroc, qui est au demeurant un pays africain, un journal régional a qualifié de crickets noirs les clandestins sub-sahariens qui transitent dans le pays pour pouvoir mettre, au péril de leur vie, les pieds -s’ils y arrivent- dans l’autre côté de la Méditerranée, à savoir l ’Europe. Mais là, c’est encore gentil. Parce qu’il n’y a pas mort d’homme.

Mais là où ça fait vraiment mal, c’est de voir tous ces Africains " cramés " en plein milieu de Paris, car, nous dit-on, ils habitaient tous des habitations insalubres. Est-ce que ces pauvres gens n’auraient pas préféré mieux ? Certainement ! Mais est-ce qu’ils en ont les moyens dans l’une des villes les plus chères au monde ? Certainement pas !

Supposons qu’ils en ont, est-ce qu’ils trouveraient ? Ce n’est pas moins sûr. Car, et c’est tout simplement regrettable pour la ville-lumière, le racisme est bel et bien une réalité très ancrée dans la culture française. Si vous avez un nom à consonance étrangère - plus précisément africaine ou musulmane-, il ne faut même pas rêver d’avoir un logement décent. Vous n’avez nullement intérêt à être noir et en même temps pauvre. Car là vous fermez toutes les portes de sorties et même de secours.

Autre lieu, autre contient. Aux États-Unis plus précisément. C’est exactement le même scénario de souffrance qui se répète. Là aussi, des masses majoritairement noires laissées sans aucune assistance, paradoxalement dans le pays le plus puissant au monde, après le passage du terrible ouragan, affabulé bizarrement d’un doux prénom féminin, Katrina. Mais bon sang, pour quelles raisons étaient-ils restées alors qu’ils avaient été prévenus, se demanderait n’importe quel crédule. Parcequ’ils n’ont pas où aller, parce qu’ils sont très pauvres . Pas d’argent, pas de voitures ; donc impossible d’aller ailleurs.

Il faut savoir qu’aux États- Unis, les plus mal lotis sont les noirs. Ils vivotent majoritairement en bas de l’échelle sociale. Une situation terrible que les politiques anti-sociales des conservateurs au pouvoir n’ont fait qu’empirer.
C’est ainsi, les Noirs vivent partout des situations très difficiles, que ce soit chez eux en Afrique et même en Occident. Quelque chose doit être fait pour ce peuple qui n’a que trop souffert –l ’esclavage, le colonialisme, la dictature- et qui continue malheureusement à souffrir.

vendredi, septembre 16, 2005

Sur la télévision de Pierre Bourdieu

Lahsen Oulhadj

Compte rendu de Sur la télévision de Pierre Bourdieu.

Par ce livre, exceptionnellement de petit format et d’un accès facile, Pierre Bourdieu a essayé de révéler, non seulement à son auditoire restreint du collège de France, mais aussi à un public plus large, les mécanismes cachés qui régissent le monde de la télévision.

Il a beaucoup dénoncé la censure invisible pratiquée par la télévision. Il faut dire qu’elle est pourvue, comme l’a démontré l’auteur, d’un système de censure très sophistiqué inhérent à sa nature, aux pressions économiques et politiques dont elle fait systématiquement l’objet. À la télévision, on ne montre pas tout, sauf si cela va intéresser le plus grand nombre. La logique de l’audimat est très déterminante.

P. Bourdieu a aussi décoché quelques flèches aux intellectuels, ou se pensant comme tels, férus de passages successifs à la télévision. De toute évidence, pour eux, le but ultime c’est de " voir et d'être vus ". Quant à leur pensée, elle est " jetable " parce que produite dans l’urgence. Et leurs débats sont loin d’être vrais…

Si Bourdieu est par moment très acerbe, c’est qu’il est contre le mélange des genres. Selon lui, le risque, à terme, est que le champ scientifique perde son autonomie sous les coups de boutoir de la logique commerciale qui sévit dans l’espace médiatique. Son cauchemar, c’est de voir un jour un sociologue parler au nom de la sociologie.

Cependant, les reproches qu’on peut faire à P. Bourdieu ne sont pas très nombreux. Tout d’abord, le manque d’exemples concrets pour étayer ses quelques affirmations abstraites. Ensuite, le refus d’évoquer, fût-ce en quelques mots, les avantages de la télévision. Enfin, le côté pamphlétaire de son ouvrage qui risque de rebuter surtout ceux qui sont habitués à sa légendaire rigueur scientifique. Par conséquent, le lecteur peut facilement avoir l’impression, en lisant cet opuscule, que c’est plus un règlement de compte qu'autre chose. D'ailleurs, tout le monde sait que les rapports entre P. Bourdieu et les médias étaient très conflictuels.