lundi, décembre 19, 2011

Montréal soutient les Amazighs libyens

Après les rassemblements de soutien aux Amazighs libyens qui ont tenu lieu à Boston, Paris, New York, Ottawa, Rennes... c’est au tour, ce dimanche, de la métropole québécoise, Montréal, de voir les couleurs amazighes étreindre son ciel.

En effet, malgré le froid glacial mais sous un soleil brillant, des dizaines d’Amazighs montréalais, dont de très jeunes enfants, ont tenu à marquer leur présence suite à l’appel lancé sur Internet par des acteurs amazighs actifs en Amérique du Nord.

Dans une ambiance bon enfant, des banderoles brandies dénoncent, collectivement, l’attitude raciste et condamnable des nouvelles autorités libyennes concernant l’exclusion injuste et injustifiée des Amazighs du nouveau gouvernement libyen.

Plus que cela, le rassemblement a été également l’occasion d’expliquer à l’assistance les enjeux de la question amazighe de la nouvelle Libye. Ce qui a été brillamment fait par l’infatigable M. Rachid Aït Ali Ouqasi.

En fait, son idée principale était très simple : le succès des Amazighs libyens sera celui de tous les Amazighs du monde entier. Car il ne peut qu’à voir un impact des plus positifs sur leur situation dans leurs pays respectifs.

D’où la nécessité, insiste-t-il, de ne pas lâcher prise et de les soutenir, coûte que coûte, contre les tendances exclusives et amazighophobes du gouvernement de transition libyen.


mercredi, décembre 07, 2011

lundi, novembre 21, 2011

L. Oulhadj : «Pour moi, tout acquis est une bonne chose.»

Je vous soumets une interview que j'ai faite par un jeune militant amazigh d'Achtouken, Brahim Oubaha.

On voudrait savoir tout d'abord qui est Lahsen Oulhadj...

Je suis bien évidemment on ne peut plus fier d’être amazigh du Souss. Je suis né au début des années 70 du siècle passé à Aït Iâzza, dans la grande confédération tribale d’Achtouken. Très jeune, je suis allé à la mosquée du village où j’ai appris un peu de Coran et les rudiments de l’Islam. Ensuite, je suis parti à Biougra pour m’inscrire à l’école parce que mon village n’en avait aucune- ce n’est que récemment qu’ils en ont construit une. Ce qui a été une bonne chose pour mon frère, mes sœurs et pas mal de cousins. Dans le sens où je leur ai ouvert les portes pour qu’ils soient scolarisés eux-aussi. Autrement, ils auraient un autre destin complètement différent. Mon baccalauréat en poche, j’ai plié bagages et je suis parti en France où j’ai fait des études de lettres modernes et de science politique. Ensuite, direction le Canada où j’ai fait des études de journalisme et où je me suis installé depuis pas mal d’années.

Pouvez-vous nous expliquer comment est né chez vous cet intérêt pour la culture amazighe ?

Rien qu’à voir mon lieu de naissance, on peut en déduire que j’ai toujours été baigné dans la culture amazighe. Mais en grandissant, j’ai remarqué qu’elle est dédaignée par tout le monde, y compris par les Amazighs eux-mêmes. J’ai donc commencé ma réflexion sur cette question très jeune. Spontanément. Sans l’aide de personne. Ce n’était qu’au lycée que je suis tombé sur un professeur d’arabe, M. Ouarzmane Jamaâ, qui partageait mes idées sur le triste sort réservé aux Amazighs et à leur culture. En effet, en plus d’être pourvu d’une grande culture et d’avoir un sens critique extrêmement aiguisé, ce grand Monsieur était en contact avec les gens de l’université d’été d’Agadir et les autres militants amazighs de la trempe d’Akhiat, Azaykou, Id Belkassm... que je ne connaissais absolument pas du tout à l’époque.

Vous êtes parmi les premiers à s’engager dans le combat amazigh, pouvez-vous mettre en rapport le combat à l’époque et aujourd'hui ?

Je ne suis absolument pas le premier et encore moins parmi les premiers. Si je me prête à ce jeu de classification, je dirais que je suis de la quatrième génération, celle qui est apparue au début des années 90 du siècle passé. Pour la première, ce serait plutôt celle de Chafik, Oussaden, Zemmouri... À juste raison d’ailleurs. Rien que par l’âge de tous ces hommes. La deuxième, ce serait celle de feu Azaykou, Akhiat, Id Belkassm, Akounad.... La troisième, ce serait définitivement celle de Demnati, Aassi, Bennana, Amstan... Quant à mon combat à l’époque, il est plus de l’ordre de la réflexion et du questionnement. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Pour quelle raison notre sort est si catastrophique ? Pourquoi toujours s’excuser d’être amazigh comme si nous étions des erreurs de la nature ? Pourquoi sommes-nous historiquement, socialement et culturellement si invisibles ? Pourquoi la langue et la culture amazighes sont-elles systématiquement ignorées, rabaissées et même stigmatisées ? ... C’était ce genre d’interrogations que je me posais. Et donc, logiquement, lorsqu’on pose des questions, on cherche toujours des réponses ou, du moins, des hypothèses de réponses. D’où cette passion qui est toujours mienne pour la lecture et l’écriture.

À partir de votre expérience en sociolinguistique quelles sont les causes des fausses rumeurs collées à la standardisation de l’amazighe ?

Les rumeurs ? Je ne sais pas vraiment ce que vous voulez dire par là. Je présume que vous voulez parler des ennemis de la langue amazighe. Et bien, il faut les laisser braire. Le plus qu’ils peuvent. En tous les cas, ils ont toujours fait cela et ils le feront toujours. Mais pour notre part, il faut bien faire. En d’autres termes, il faut travailler d’arrache-pied et toujours viser l’excellence. Parce que nous ne pouvons pas s’offrir le plaisir être médiocres. Par contre, si vous voulez, je peux vous donner mon avis sur la standardisation. À mon humble avis, l’erreur mortelle à ne pas commettre, c’est de mettre sur place une langue déconnectée de son assise sociale. C’est tout bonnement suicidaire. C’est s’autodétruire à vue d’œil. À ce jour, l’IRCAM a fait pas mal de choses même si, à mon point de vue, cela reste en deçà des aspirations de beaucoup d’Amazighs. Car cette institution publique a énormément de moyens financiers et humains à sa disposition.

Par ailleurs, toujours en restant dans le même sujet, je pense que les cinéastes amazighs du Souss- beaucoup plus que les musiciens- font un travail bien plus important avec quasiment pas de moyens- l’IRCAM aurait au moins pu les aider, régulièrement, par l’organisation d’ateliers de formation ou en créant des prix pour les encourager davantage. Il faut savoir que leurs productions filmiques se vendent comme des petits pains dans toutes les régions amazighes- j’ai déjà remarqué ce phénomène au sein de la diaspora amazighe en France lorsque j’y résidais pendant les années 90 du siècle passé. Ce qui fait que maintenant le tamazight du Sud marocain est largement compris par tous les Amazighs du Maroc et même d’ailleurs- les Libyens par exemple. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je n’en sais absolument rien. Serait-il la langue standardisée-bien sûr en l’enrichissant avec les autres parlers amazighs- dont on parle si souvent ? Étant donné que je ne suis pas voyant, seul l’avenir nous répondra. En tous les cas, tout cet extraordinaire bouillonnement culturel propre à toutes les régions amazighes- je dirais même que c’est une movida avec des accents on ne peut plus amazighs- auquel on assiste depuis plus deux décennies donnera certainement des résultats plus que probants. En tous les cas, il en a déjà donné. Mais il ne faut jamais que nos jeunes militants oublient que l’on revient vraiment de loin. Toute cette accumulation d’acquis n’est pas tombée du ciel. Elle est le produit de gens passionnés et dévoués qui ont tout risqué pour que l’amazighité soit, enfin, sortie de les limbes de l’histoire. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais leur manquer de respect même si leurs positions du moment ne nous plaisent pas.

Quels seraient les avantages d'une société mutlingue au Maroc avec l'officialisation de la langue amazighe ?

Le Maroc est déjà un pays multilingue. Mais le problème qui était et qui est toujours posé, c’est que le régime arabiste marocain faisait une véritable guerre de destruction et d’extermination contre la culture amazighe. En fait, il encourageait toutes les langues du monde en faisant même temps, si absurde que cela puisse être, d’immenses efforts pour éliminer la langue authentique du Maroc et même de l’Afrique du Nord, à savoir le tamazight. Pourquoi une telle attitude pour le moins terroriste- c’est malheureusement le cas ? Il faut bien évidemment avoir à l’esprit l’accaparation du pouvoir et de tous les postes de décision par toutes sortes de haineux arabistes férocement amazighophobes au lendemain du départ des Français. Pire, même les Amazighs qui ont eu ‘’l’heur’’ de se trouver parmi eux étaient logés à la même enseigne. N’oublions jamais que l’un des les plus virulents théoriciens du fascisme arabe au Maroc n’était autre qu’un Amazigh, feu Abd Al-Jabiri. Il faut le savoir, hélas, la haine de soi est pratiquement une deuxième nature chez beaucoup d’Amazighs.

Quant à l’officialisation récente de la langue amazighe, je dirais, tout d’abord, que le régime était bien obligé d’aller dans ce sens. En tous les cas, ce n’est absolument de gaité cœur qu’il l’a faite. Car, en ces temps de révolutions tous azimuts, il a certainement été impressionné par la présence pour le moins massive des Amazighs dans toutes les manifestations nationales. Même avec cela, roublard qu’il est, il a magouillé ferme pour rendre cette même officialisation ineffective pour ne pas dire littéralement caduque. En vérité, pour moi, il ne s’agit que d’une qu’une manœuvre de mauvais aloi pour gagner du temps. Je m’explique : primo, la formule, qui consacre son statut officiel, dans la nouvelle constitution est pour le moins absconse. Secundo, et comme rien n’est jamais acquis, et là c’est vraiment le comble, il faut attendre que des partis haineusement et franchement amazighophobes et anti-amazighs (en l’absence totale de partis politiques amazighs -parce que simplement interdits par le régime- pour leur faire le contrepoids) décident de la manière de son introduction dans la vie publique. C’est comme donner une chèvre à une horde de loups affamés pour la garder. Mais, enfin, de qui se moque-t-on ? Il faut dire ce qu’il y a en toute franchise, pour le régime de Rabat, les Amazighs ne sont que des éternels dindons de la farce. En fait, personnellement, je n’accorde aucun crédit à ce que dit ou à ce qu’écrit le makhzen. En politique- encore plus dans des dictatures moyenâgeuses comme celle du régime de Rabat-, ce sont les actions qui comptent et non pas les paroles ou les écrits. D’ailleurs, regardez ou écoutez juste l’espace d’un instant les médias dits marocains pour voir que cette officialisation est de la poudre aux yeux. Alors que le régime s’il était vraiment sincère dans son officialisation de la langue amazighe, il aurait pu au moins exiger et imposer, sur le champ, la présence de la culture amazighe à hauteur de 30% comme c’était déjà négocié il y a bien longtemps avec l’IRCAM. D’ailleurs, même si ce serait trop lui demander, il ne serait que logique avec lui-même. Ses nombreux porte-parole n’ont-t-il pas affirmé, en bombant le torse comme s’ils ont fait du Maroc un dragon économique et technologique, que les Amazighs ne représentent plus que 28% de la population marocaine lorsqu’ils sont annoncé les résultats du dernier recensement de la population ? Je rappelle juste que lors de la venue des Français en 1912, les Amazighs étaient majoritaires à hauteur de 80%. Il faut le dire et même le répéter, pour un exploit, c’en est vraiment un.

Le problème graphique de l’écriture amazighe vient se poser encore une fois. C’est quoi votre réaction par rapport à cela ?

Je pense que l’IRCAM a tranché et a fait son choix depuis des années. Ceux qui reposent encore cette problématique, en ce moment, veulent juste mettre les bâtons dans les roues de l’enseignement et le développement de notre langue. Derrière toutes leurs agitations débilement amazighophobes, on trouve systématiquement une seule et unique raison : la haine historique de l’Amazigh et de sa culture. Il ne faut vraiment pas chercher quelque chose d’autre. D’ailleurs, qu’ont produit tous ces amazighophobes notoires avec leur alphabet arabe toutes ces années ? Absolument rien. En fait, pour moi, ils n’ont aucune légitimité de parler de la transcription de la langue amazighe et encore moins de la manière de son intégration dans la vie publique. Quant à mon point de vue sur cette épineuse question, j’ai toujours été pour l’alphabet latin. Car, à mon point de vue, il est plus simple et moins coûteux- il faut toujours rappeler que les Amazighs n’ont pas d’État et encore moins ses moyens matériels et symboliques. D’autant plus que son adoption aurait permis un développement rapide de notre langue. En profitant, à titre d’exemple, de la révolution numérique en cours. D’ailleurs, je pense que cela confirme amplement mon diagnostic, l’essentiel de ce qui est écrit, aujourd’hui, en tamazight sur Internet est fait essentiellement en latin. Par ailleurs, je ne sous-estime aucunement le côté symbolique et identificatoire extrêmement fort du tifinagh, mais est-ce vraiment suffisant pour que la langue amazighe ait juste un avenir ? Je ne le pense pas.

Et la nouvelle chaîne amazighe, qu’en pensez-vous ?

Je ne suis pas du genre à cracher sur tout. Pour moi, tout acquis est une bonne chose. Mais malheureusement le niveau linguistique de ses journalistes et de ses animateurs- sauf quelques-uns qui font des efforts louables- laissent à désirer. Parfois, c’est d’une médiocrité incroyablement abyssale. En toute sincérité, je ne sais vraiment pas comment a été faite la sélection de son personnel. Mais il faut savoir qu’il ne suffit pas d’avoir le tamazight comme langue maternelle pour y être à l’aise- pas tous les Français ou tous les Anglais parlent parfaitement bien leurs langues respectives. Il faut aussi la maîtriser parfaitement. Ce qui demande un effort personnel presque de tous les jours. Encore plus dans le cas de la langue amazighe qui n’est enseignée nulle part et qui souffre encore d’un manque flagrant de manuels de communication et de dictionnaires spécialisés. D’où la nécessité de la mise en place, à mon point de vue, d’une commission linguistique au sein de la chaîne qui aura pour tâche d’aider les journalistes à avoir une maîtrise respectable de la langue. Je signale que ce n’est pas quelque chose de nouveau. Dans tous les médias du monde- ceux qui considèrent leur métier comme un sacerdoce-, il y a des gens dont la seule tâche est de contrôler et surveiller ce qui se dit à l’antenne. Non pas pour censurer ou bâillonner, mais pour corriger les erreurs linguistiques... Cela étant dit, relevons quand même que, et c’est l’un des points positifs de cette petite chaîne que certains qualifient déjà de l’ « orpheline » amazighe, que nos artistes ou certains de nos artistes – parce que apparemment certains n’y sont les bienvenus- peuvent se permettre de passer à l’écran alors que cela aurait été de l’ordre de l’impossible dans les autres télévisions publiques « colonisées », encore et toujours, par toutes sortes de racistes et de fascistes hautement anti-amazigh.

lundi, octobre 31, 2011

Izenzaren enfin dans un vrai documentaire

Première partie :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&list=PL3CA96505F7DD665E&v=AHIyBazKrU4

Deuxième partie :


dimanche, octobre 30, 2011


A llah a ḍḍyaman, manikk ad diwen aṭṭu!
Ibi-d unsifaḍ, tasa nu gant aman
Iḥ yyi tekwhit, nekki kad awen yallan
Anni (y) at ka gi(n)ḥ udem n Ṛebbi, teḥnnut !
A(d) yyi ur inegh lḥubb, hat inn iggut fell-aḥ
Iḥ asen sbereḥ ig zund iggigen f tasa nu
A(d) nit negwen, nniḥ gh ass-ad lɛaqqel ittu kwen
Ar aḥ isfaqq iblis, inna: « Ha asmun nek!»
A(d) t ukan laḥ  ur t ufiḥ, neg imṭṭawen
Ighab iḍes i(w) allen, ssrgheḥ tifawt
Allah ukbar ! Ur gik lḥubb, ur k issiḥel
Meqqar ukan nesghuyyu, tagwim tama nu
Ur nessin ma f iqqur lqqelb nek fell-a(n)ḥ
Zund aẓru lli n giliz ad a(n)ḥ rwasen
Meqqar ar smemmuyeḥ, ar tterjuḥ tamunt
Neggammi sul lḥanana a(d) giwen ilin tt
Ad d-izzigwz Ṛebbi lḥanana ad giwen ilin tt !
Lḥubb nek iga yyi tamaunt i ssaḥt
Ad d-izzigwz Ṛebbi lḥanana ad giwen ilin tt !
Ad daḥ nemun, nekk ditun, neg asmun nek !
A wanna ḥ tella teguḍi, ḥregn ḥ tasa nes
Illa ma(d) ur urin a(d) ka didun sawaleḥ
Ar ak addran lɛyub lli gi ur illin
Ukan ilhu d lkdub, immagh a(d) kwen issinef
Ar ak ittini, lhawa kad dar-s illan
Ma s ra(d) kwen akkw issɛic iḥ iga asmun nek
Walaynni larzaqq mgaddan ḥ lluḥ
Ur a(d) nn-izeri yan ghaylli dar-s illan
Meqqar iṭṭef lmal, gin agudi ḥ tama nes
Ur ad asen iṭṭleg lxleqq igan tassast
A kada d yan ad dar llan, lgern fell-asen
Ar ass-ann ḥ immut, feln ten id i inafalen
Ma mi iɛna yan itteɛagn ḥ tafukt !
Iḥ ur iẓeḍar a(d) ig ansḥab nes ḥ rraḥt
Aḥḥ ya(n) ayyis ismun tiddi ula ssaḥt !
Ad d-isahel Ṛebbi s urkkab nek meqqurn !
Ad ak isker yat tecikert igan ti(n) urgh
Lɛlef nek, ad d-isslay lluz ifeka awen t
Aḥḥ ya(n) ayyis ismun tiddi ula ssaḥt !
Ad d-isahel Ṛebbi s urkkab nek meqqurn !
Ad ak isker yat tecikert igan ti(n) urgh
Iga k ljam n ljuh ḥ iggi n tarigt
Lɛlef nek ad d-isslay lluz ifeka awen t
Imma tumẓin. is rad rẓagent ḥ imi nek
Imma yan mu llan ḥ umggreḍ nes, ur issen
Ukan ilger t inn ḥ usarag nes, ifel ten
Wanna iran a(d) isrwat, iddu, fesin as
Ukan ar t ikkat s ullab ar tiwwutec
Iḥ illa lfreḥ ur a(d) sul ig i imawalen
A tarigt, iḥ iḥba lɛjaj lḥrir nes
Iḥ illa lfreḥ ur a(d) sul ig i imawalen
Ur igi bla win lkṛṛusa a(d) gisen ilin
A tarigt, iḥ iḥba lɛjaj lḥrir nes
A wanna iran a(d) ten tessudun ra(d ) yaḥel
Ur ad ak sul islil ttid irkan nes
Allah ukba, ajdaɛ meẓẓiyn, unniḥ t
Ar ukan yalla, igllin, igwn ḥ tafukt
A laḥ amnay a(d) nn fell-as iḍer, smurrin t
Ur as isker cceɛ ghar atig n tesila nes