mardi, septembre 30, 2008

L'art amazigh : le merveilleux Ajmak d'Achtouken

C'est peu dire qu'Ajmak a accompagné toute mon enfance. Il est presque impossible de célébrer quoi que ce soit dans Achtouken et même ailleurs sans faire appel à cette tradition poético-chorégraphique qui remonte à la nuit des temps. Je me rappellerais toujours ces très longues nuits où l'on jouait à cache-cache avec les adultes qui nous empêchaient de jouer. Car d'après eux, on ne pouvait être que des perturbateurs. Ce qui est une erreur monumentale. Ajmak est, hélas, maintenant menacé de disparition.
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Que vous soyez prévenus, Ajmak est plus long que ce que vous allez voir dans cette vidéo. Il commence à la tombée de la nuit jusqu'au lever du jour. Après une joute poétique que les spectateurs apprécient par-dessus tout, il s'ensuit la partie percussionniste et chorégraphique d'une grande complexité. Il suffit d'une fausse note, surtout dans l'usage du tambourin, pour que vous soyez invité illico presto à quitter le groupe. Peu importe qui vous êtes. On ne badine jamais avec Ajmak, pourrait-on dire.

Parmi les ténors d'Ajmak, on se rappellera toujours Oughidda, Ouseltana, Ourrabous, Rrih (qui est, malgré son âge avancé, présent dans cette vidéo). Pratiquement tous les grands rways d'Achtouken et non des moindres ont fait leur classe dans Ajmak. Citons les plus connus : Said Achtouk, Houssein Janti, Brahim Achtouk, Boubakr Anchad et tant d'autres.

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