lundi, septembre 22, 2008

Maroc: marions les fillettes de 9 ans !

Un pur produit de l’idéologie wahabite, répondant au nom d’El Maghraoui, n’a pas trouvé mieux, dans un Maroc socialement sinistré, que d’éructer un avis religieux légalisant la pédophilie dans sa forme la plus abjecte. Et ce, en affirmant le plus naturellement du monde qu’une fille de… 9 ans peut avoir des rapports sexuels le plus normalement du monde et donc bonne à être violée, pardon à être mariée. Illico presto. Un vrai scandale qui a ému plus d’un. Et heureusement. Car le fquih en question va probablement être traîné devant les tribunaux.

Mais sur quoi s’est-il basé pour nous bassiner avec ses âneries pour le moins criminelles ? Bien évidemment, sur la vie du prophète. À ce qu’il paraît, celui-ci a convolé - il y a 1400 ans il faut le préciser- en justes noces avec Aicha à l’âge de 9 ans. Même si un accord à ce sujet entre historiens et religieux n’a pas encore été trouvé. Car d’autres versions affirment qu’à son mariage Aicha était plus âgée que cela.

En réalité, ce n’est pas cela qui nous intéresse. Comme tous les intégristes bornés, El Maghraoui a oublié une importante chose : le monde évolue à une vitesse incroyable. Ce qui est facilement acceptable hier ne l’est plus aujourd’hui. En fait, les mœurs et les systèmes de valeur ont changé de fond en comble en un siècle et à plus forte raison en 14 siècles.

Et c’est cela, hélas, le plus grand problème de tous ceux qui se proclament à tue-tête de grands connaisseurs de l’Islam. En fait, ils sont hors du temps. Ils sont définitivement sclérosés sans aucun espoir de les voir, un jour, se remettre en question. D’où le sous-développement chronique des pays où des charlatans de cet acabit ont pignon sur rue.

D’ailleurs, dans certains forums marocains, si incroyable que cela puisse être, certains n’ont pas hésité un seul instant, toute honte bue, à prendre sa défense avec un zèle déconcertant. En invoquant encore et toujours le même argument débile : l’islamophobie. En fait, la bêtise, et c’est le moins que l’on puisse dire, a encore de beaux jours devant elle. Grâce, en grande partie, à un système éducatif moyenâgeux qui n'a de cesse de la nourrir.

dimanche, septembre 14, 2008

Hespress.com : à mort les Amazighs

Cela fait un moment que je visite hespress.com, un site arabo-marocain. Et à chaque fois qu’un sujet qui a trait à l’amazighité est posté, il ne peut s’agir que d’articles tendancieux, appelant quasiment au meurtre. Pour donner foi à leurs délires anti-amazighs, les responsables du site rameutent quasiment les racistes arabistes du monde entier contre les Amazighs. Comment cela ? En ressassant toujours les mêmes accusations pour le moins ridicules. Florilège : les Amazighs sont sionistes, contre les Arabes, contre la ‘’nation’’ arabe, contre la langue arabe, contre le Maghreb arabe et j’en passe.

Chauffés à blanc, les lecteurs ne tardent pas à donner leurs avis. Même si ce n’est pas vraiment une surprise, ceux-ci sont naturellement d’une extrême violence. Pour vous donner une idée, ils se résument à cela : l’insulte, l’invective et l’obscénité. N’espérez surtout pas que votre propos – dans le cas où vous voulez donner une opinion modérée- ait la moindre chance d’être permise et a fortiori si vous prenez la défense des Amazighs. Les responsables du site, férocement anti-amazighs et définitivement amazighophobes, veillent bien au grain. Leur but ultime étant d’occire virtuellement et symboliquement l’Amazigh. Espérons juste que leur trop plein de haine ne déborde pas de la toile mondiale !

Mais qui sont donc cette faune d’énergumènes qui fanfaronnent et vocifèrent ainsi contre les Amazighs ? Bien évidemment, il y a les membres des services sécuritaires du Makhzen qui voient d’un très mauvais œil le militantisme amazigh, les orphelins paumés du baâthisme mortifère encore très nombreux dans les sectes folkloriques encore présentes sur l’échiquier politique marocain, les extrémistes islamistes dont les délires obscurantistes sont plus que mis à mal par le mouvement amazigh, il y a enfin, quelques brebis galeuses, amazighes pur sucre, qui ont une peur bleue d’être elles-mêmes, qui rejoignent, avec beaucoup d’entrain, la meute pour participer, régulièrement, à ces processions d’aboiements hystériques.

Espérons au moins que tout ce beau monde va se sentir un peu mieux à chacun de ses défoulements collectifs. Mais qu’il se rassure, ce n’est absolument pas cela qui va arrêter les Amazighs à aller de l’avant. Bien au contraire…

Si vous comprenez un peu l’arabe, cliquez sur ce lien et surtout n’oubliez pas de lire les commentaires des lecteurs. Je suis sûr que vous serez très bien servi.
http://www.hespress.com/?browser=view&EgyxpID=8630

vendredi, septembre 12, 2008

Maroc: le cas Raji ou l'avènement d'une véritable opposition

Mohamed Raji est un jeune amazigh, passionné d’écriture. Il avait crée son propre blog où il exprime, régulièrement, ses impressions sur la situation de son pays, le Maroc. Ses articles sont repris par d’autres sites marocains d’expression arabe. Car ils sont d’assez bonne facture et empreints de beaucoup de franchise. Il faut dire que Raji n’en pas rate pas une pour dire le fond de sa pensée. D’ailleurs, il n’a pas hésité à dénoncer, avec beaucoup de courage, les agréments de transport.

Comme dans tous les régimes anti-démocratiques et archaïques, il s’agit en effet d’un vrai privilège. Mais pour en avoir un, il faut le demander au roi en personne. En fait, il est seul habilité à en accorder. À vous de vous débrouiller pour lui remettre votre demande. Pour ce faire, à Rabat par exemple des dizaines de personnes font quotidiennement le pied de grue devant le palais royal. D’autres, toute honte bue, n’hésitent pas à le suivre un peu partout au Maroc.

À y regarder de près, il faut dire que cela en vaut le coup. Car une fois que vous en avez un, vous pouvez se la couler douce. À vous le farniente ! Car, vous pouvez le louer à une tierce personne moyennant finance. En fait, vous pouvez gagner énormément d’argent sans même quitter votre chambre à coucher. Une terrible injustice pour ceux qui travaillent. Et c’est cela que Raji a dénoncé avec beaucoup d'à propos. Ce que les différents ‘’zawiyas’’ qui nous tiennent lieu de partis politiques n’ont jamais osé faire. Il faut savoir que le régime marocain a fait un immense vide politique autour de lui. La nature ayant horreur du vide, quelques têtes-brûlées -comme Raji- ont pris courageusement le relais et jouent désormais le rôle de l’opposition avec juste leurs mots.
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Mais ça n’a pas l’air de plaire aux sbires du Makhzen. Ce qui est tout à fait normal. Ils ont vite fait de l’arrêter pour le condamner à 2 ans. Et jeté ensuite comme un malpropre dans la terrible prison d’Inezgane. Mais la communauté Internet, heureusement, s’est mobilisée illico presto et les médias internationaux informés. Tous ou presque en ont fait leurs manchettes. Voyant que son image, qui n’est déjà pas reluisante, va se dégrader davantage, le Makhzen s’est empressé pour le libérer. Sans forcément lâcher le morceau. Car Raji est toujours poursuivi en liberté provisoire. Et comme tout le monde sait, le Makhzen est férocement rancunier. Il ne pardonne jamais.
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Si tout le monde a sympathisé avec le jeune Raji. Seul le directeur d’Aujourd’hui le Maroc -ou le Makhzen- a tenu à jouer sa propre partition pathétique. Il a été le seul à voir dans l’article de Raji un manque de considération pour le roi. Il a même tenu à rappeler que notre jeune blogueur est quasiment analphabète. Parce que d’après lui, il a quitté tôt l’école. Et comme cela ne suffisait pas, le même directeur a tenu à insister que Raji n’a aucune connaissance des règles les plus élémentaires du journalisme. Comme si Aujourd’hui le Maroc qu’il chapeaute est une référence dans le domaine. Décidément, le ridicule ne tue plus.

Par ailleurs, est-ce que Raji, s’il était un parfait inconnu, serait-il libéré avec une telle célérité ? Absolument pas. Rappelez-vous le vieux sénile de 95 ans de la région de Settat qui a été jeté en prison où il est d’ailleurs décédé ! Parce qu’il a manqué, selon ceux qui l’ont condamné quasiment à mort, au respect dû au roi. Il y a certainement d’autres innocents qui croupissent, indéfiniment, dans les geôles du régime pour les mêmes raisons. En fait, le crime de lèse-majesté et l’atteinte aux ‘’valeurs sacrées du Royaume’’ sont une terrible épée de Damoclès. En un mot, critiquer le roi et ses actions est à vos risques et périls. Et ce, dans le plus beau pays au monde.