vendredi, avril 13, 2012

Les Amazighs de France soutiennent l'indépendance de l'Azawad

Par le présent communiqué, nous le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc -CAFCDM, tenons à exprimer nos chaleureuses félicitations au Peuple de l'Azawad à l'occasion de l'accès de ce dernier à son indépendance autoproclamée.

La soif de la liberté par les Azawadis aurait été explicité dès la fin des années 1950, et ce n'est que le 06 Avril 2012 le rêve devient réalité, cette chère liberté tant attendue est là, arrachée grâce à la détermination des combattants de la liberté.

Par la lutte acharnée, le MNLA a su montrer sa détermination pour sauvegarder sa dignité et son rejet inconditionnel de l’accumulation de plus de 50 ans d’injustices, de mauvaise gouvernance, de corruption et de collision militaro politico financière au sein de l'Etat malien.

Le CAFCDM tient à rendre hommage et s'associe totalement à ce printemps du Peuple de l'Azawad, et exprime fermement, par l'occasion, son soutien au MNLA pour la prouesse qu'il vient de réaliser.

Nous formons le vœu qu'avec la présente consécration, le défi majeur, celui d'arracher la reconnaissance diplomatique pleine et entière de la communauté internationale, se passera sans violence , dans la concertation et la négociation qui caractérisent les nations civilisées.

Nous, dans le CAFCDM, interpellons la communauté internationale pour reconnaitre l'Etat indépendant de l'Azawad et à davantage de coopération avec ses institutions naissantes et condamnons toute tentatives d'intervention du CEDEAO, dont les conséquences risquent d'être désastreuses pour la stabilité de toute la région du Sahel.

Nous mettons en garde le CEDEAO et les Etats, à visée néo-coloniale, qui menacent d'intervenir dans l 'AZAWAD.

Nous en appelons aux AMAZIGHS de se mobiliser massivement avec tous les moyens légitimes, afin de préserver l'acquis de l'indépendance, et nous encourageons le peuple de l'AZAWAD à la résistance active contre toute attaque étrangère y compris la lutte armée , conformément au paragraphe 2 de la résolution 3070, du 30 Novembre 1973 de l'Assemblée Générale des Nations Unies

Nous dénonçons la politique de deux poids deux mesures de certains Etats occidentaux fortement engagés sur la scène africaine


Le Bureau du CAFCDM
Samedi 7 avril 2012

jeudi, mars 29, 2012

Maroc : l’officialité de l'amazighophobie est toujours une réalité

Après la vraie fausse officialisation de la langue amazighe dans la constitution octroyée, les plus naïfs parmi les Amazighs s’attendent à ce que les choses changent. Dans le sens positif du terme bien sûr. Même symboliquement. Mais au vu des derniers développements (je n’aborde même le racisme dont ont fait preuve les hordes barbares du Makhzen envers les Amazighs du Rif), ils doivent être déçus, très déçus même. Deux faits suffiront pour les convaincre. Enfin, j’espère.

Lors d’un colloque organisé par la bibliothèque nationale, un intervenant a été empêché, agressivement et violemment, de s’exprimer en langue amazighe par le président de la même institution, un certain Kherouz, amazigh lui-même et, pire que cela, membre de l’IRCAM (la très fameuse institution qui est censée prendre à cœur la culture amazighe).

Le motif selon ce minable auto-raciste, digne disciple du sanguinaire Kadhafi, est que seules les langues arabe et française ont droit de cité entre les murs de l’établissement où il officie. A-t-il concocté, tout seul, une loi anti-amazigh propre à sa bibliothèque qui n’a par voie de conséquence rien de nationale, parce que sienne ? Et bien, il faut vraiment le croire. Dans le pays du Makhzen, il ne faut plus jamais s’étonner de rien. Continuons !

À Marrakech, la joie d’une famille amazighe a été de courte de durée. En fait, elle a eu une petite fille. Elle a voulu l’appeler, Tihiyya, un prénom amazigh des plus traditionnels. Ce qui veut dire, pour ceux qui l’ignorent, et Dieu sait qu’ils sont on ne peut plus nombreux, parfaite, belle et même sublime en langue amazighe. Bien plus, pour ceux qui s’en rappellent encore, il y a même eu un film qui a eu beaucoup de succès en son temps dont le titre était ce même prénom et dont l’héroïne n’était autre que la célèbre chanteuse Fatim Tabaâmrante.

En tous les cas, arrivé dans les bureaux d’état civil de l’arrondissement de sa résidence, le père de famille a eu le choc de sa vie. L’agent présent a décidé de considérer, d’une manière catégorique, péremptoire et bien sûr arrogante (ces idiots fascistes sont toujours arrogants), que Tihiyya comme un prénom non-marocain, parce que simplement non arabe.

Ainsi, ironie de l’histoire, la petite Tihiyya est quasiment clandestine dans une ville fondée par ses ancêtres amazighs, les Almoravides, qui doivent se retourner dans leurs tombes en voyant leurs descendants se faire traiter comme moins que de la merde par de petits racistes ignares. C’est vraiment le monde à l’envers. Et c’est le moins que l’on puisse dire.

Mais la question qui se pose : que faire devant la mauvaise foi du régime raciste de Rabat qui nous pompe l’air avec ses officialisations bidons sans aucun effet sur la réalité du terrain ? Faut-il continuer à subir ad vitam aeternam toutes sortes d’humiliations racistes ? À un moment, il faut savoir dire stop. Y en a vraiment marre à la fin !

vendredi, février 17, 2012

Le nouvel album d'Oudaden est dans le marché

Oudaden, le groupe légendaire du Souss, viennent de sortir un énième album. Comme toujours, ils ont encore réussi leur coup. Sans coup férir. Indiscutablement. Définitivement. Tout dans leur dernier opus est une réussite. Sans rien lâcher de leur l’identité musicale et encore moins de leur essence artistique. Celles-là mêmes qui ont toujours fait leur succès sur une durée de plus de trois décennies. Ainsi, les paroles sont toujours aussi légères, mais sans succomber à la facilité béate. Les rythmes sont toujours aussi joyeux, une invite à une odyssée des plus palpitantes dans les tréfonds de ce Souss plus que jamais fier sans jamais être arrogant. La voix puissante d’El-Foua a été, comme toujours, au rendez-vous, sans prendre la plus petites des rides en dépit de ses longues années de bons et loyaux services. Il faut le dire et même le répéter, Oudaden sont une très heureuse exception dans notre paysage musical. Un vrai monument identitaire. Une icône qui ne cesse de briller de mille feux. Même si l’on est loin, très loin, trop loin, par leur musique, ils nous rappellent toujours, esthétiquement, artistiquement et musicalement parlant, qui nous sommes et d’où nous venons. Pour résumer les choses, Oudaden feront toujours partie de notre identité la plus intime, de notre moi le plus collectif. Eux c’est nous. Nous c’est eux. Que l’Éternel les protège et longue vie à eux !