vendredi, mai 03, 2013

Rajab Machichi : la cabale anti-amazighe continue

Le délit d'entrave et le racisme, tels sont les chefs  d'accusation que le tribunal d’Ouarzazate a adressés au jeune militant amazigh, Rajab Machichi. Lorsque j'ai vu, quelque part sur Facebook, ces accusations d'un genre nouveau, je ne me suis pas empêché de pouffer de rire. Tellement que c'est pitoyable ! Le but cousu de fil blanc de tout cela est, bien naturellement, de bâillonner les Amazighs, tous les Amazighs.


Car, il faut bien le reconnaître, ils dérangent. Plus que cela, ils causent même des insomnies chroniques aux racistes anti-amazighs. Mais d'une manière on ne peut civilisée. Car, il faut le reconnaître, ils ont toujours privilégié le dialogue avec leurs adversaires et même leurs pires ennemis que l’on sait nombreux et, surtout, très puissants. Et c'est justement cette qualité d'ouverture sur l'autre, peu importe sa nature, qui a fait que le mouvement amazigh soit devenu extrêmement populaire. Surtout auprès de la jeunesse scolarisée.

Et ce, malgré des décennies de diabolisation azimutale (lisez le journal des Islamistes du PJD entre autres !). Toutes sortes de manipulations et d'accusations ont été essayées. En fait, tout y est passé. La christianisation, le séparatisme, le sionisme, l’impérialisme, le colonialisme, la main de l'étranger, etc., mais en vain. Au plus grand dam de tous ces grands racistes devant l'Éternel, le mouvement amazigh, chemin faisant, est devenu plus qu'une réalité incontournable. Il est même une force majeure sur la scène politique et culturelle du pays.

Ce qui est loin de plaire, comme vous pouvez bien l’imaginer. Surtout aux caciques du Makhzen et à ses Islamistes bâthistes qui voulaient rattacher, par tous les moyens, le Maroc au désert arabique. À défaut d'un résultat probant de leurs régulières campagnes de dénigrement multiformes, ils ont donc visiblement décidé de passer à la vitesse supérieure. Réprimer et encore réprimer. Et ce, en lançant une '' in-justice'' vengeresse à la trousse d'une jeunesse amazighe, assoiffée de respect, de changement, de démocratie et de bonne gouvernance. Allez voir les détenus amazighs de Meknès et d’Ourazazate, ils en savent plus que quelque chose sur les foudres de la haine arabiste.

Il ne faut donc pas s'arrêter en si bon chemin, comme diraient probablement, avec beaucoup de cynisme, les racistes amazighophobes du régime makhzenien. Si l’on se fie à la tournure qu’ont prise les choses. Il faut donc continuer la sale besogne de répression. D’où les poursuites lancées contre un enfant de Tinghir en la personne de Rachid Machichi. Mais ce qui est vraiment bizarre, c'est que selon l'intéressé, l'affaire a été close depuis belle lurette. Ses adversaires du PJD avec qui il a eu souvent maille à partir- c'est son droit le plus légitime de ne pas être d'accord avec leur gestion chaotique de la chose publique- et qui sont à la tête de la ville de Tinghir ont décidé de mettre, à l’amiable, un terme à leur différend. C'est donc avec étonnement qu'il reçoit une convocation de comparaître devant le juge.

Comme par magie, cette affaire est donc déterrée en ce moment-même où les processions haineusement anti-amazigh sont devenues monnaie courante. Si vous vous rappelez bien, cela a commencé avec le film sur les juifs amazighs d'un autre jeune originaire de Tinghir, Kamal Hachkar, et ça a continué de plus belle avec les appels au meurtre lancés ouvertement, en plein jour, publiquement, sans rique risquer, par une faune de terroristes salafistes, dont les mains dégoulinent encore du sang frais des victimes innocentes des attentas de Casablanca, contre l'agitateur d'idées et le militant amazigh, le bien nommé et le non moins célèbre Ahmed Aassid.

Que l'on se ne berce pas d'illusions, ces attaques contre les Amazighs ne vont pas s'arrêter de sitôt. Il y a même à parier qu'elles vont redoubler de férocité et de violence. Il faut donc que les Amazighs, tous les Amazighs restent solidaires et unis. Et si jamais l'un d’eux a besoin de soutien, il faut se dépêcher pour le lui apporter. Il ne faut jamais le laisser seul. Actuellement Rajab Machichi en a le plus besoin. Que l’on se hâte pour être solidaires avec lui !

dimanche, décembre 30, 2012

Le Makhzen pris en flagrant délit de haine anti-amazighe



Les agents de la police du Makhzen ont réussi le coup du siècle. Ils ont pu avoir... le mot de passe du compte Facebook d'un jeune amazigh dont le seul crime est de soutenir le combat on ne peut plus juste des populations d’Imider, non loin de la ville de Tinghir. Ne croyez surtout pas qu’ils ont mobilisé leurs meilleurs hackers ! Rien de cela. La police marocaine, comme à son habitude a fait fort. Je dirais même plus que fort. C’est-à-dire, elle a fait dans l’arbitraire le plus bête et le plus minable.

En fait, elle est allée kidnapper, littéralement, notre jeune amazigh dans son lieu de travail même. Ensuite, certainement sous toutes sortes de menaces physiques et psychiques, elle a lui soutiré son mot de passe. Même si ce n'est pas si bizarre que cela, quelque temps après, le mur de notre jeune Amazigh est devenu un livre d’insultes qui puent le racisme anti-amazigh à plusieurs kilomètres à la ronde.

À moins d’être un champion du monde de la mauvaise foi, leur origine ne laisse aucun doute. C’est probablement le même commissariat où notre jeune amazigh a été détenu après son fameux kidnapping.

Je vous laisse juger vous-même de ‘’la qualité'' des propos postés sur son mur :

سيتم إغلاق هذا الحساب نهائياً بعد أن مكننا الله منه بتوفيقه وتأييده نصرة لصاحب الجلالة الملك محمد السادس نصره الله وذالك بعد أن تاأخذو منه العبرة وسوف نستمر بإذن الله في إصطياد كل الجردان نصرة لملكنا الحبيب وراية وطننا الغالي

Continuons!

عاش الملك عاش الملك عاش الملك ... الموت للكرابيز أولاد القحاب

Ce n'est pas tout, lisez encore !

إلى جميع أصدقاء "هذا " الكربوز أقول لكم جميعاً "الله إنعل توصل مكم كاملين "الكرابز" أولاد القحاب

Ne me demandez surtout pas de traduire ces chef-d’œuvre de l’obscénité! Car l’éducation du ‘’garbouz’’ que je suis ne me le permettera pas. En tous les cas, une chose est sûre : le régime arabiste makzhenien, et c’est le moins que l’on puisse dire, ne nous porte absolument pas dans son coeur. L’on saisit là tous les tenants et les aboutissants de sa ‘’lutte pour le moins héroïque’’ contre notre culture, notre langue et même notre existence. Pire, on comprend un peu plus pourquoi, maintenant, au jour d’aujourd’hui, il laisse les Amazighs crever comme des bêtes dans les montagnes de l'Atlas (dont toutes les richesses sont quand même exploitées par ce même Makhzen hideux) sans que cela l'émeuve un tant soi peu. Alors qu’en même temps, il envoie en faisant un tintamarre terrible des infirmiers, des médecins et des hôpitaux hyper sophistiqués à 6000 km de là.