dimanche, juin 06, 2010
samedi, juin 05, 2010
Que les Amazighs aillent voir ailleurs !
Cela peut paraître très curieux, voire bizarre, dans un pays qui ne vit chaque jour que Dieu fait que pour l’arabité et qui lui consacre, chaque année, des milliards de dirhams. Mais il faut savoir que depuis un an ou deux, il existe au Maroc une association pour la défense de la langue arabe. Surprenant, n’est-ce pas ? Mais une chose est sûre : ses fondateurs peuvent dire, raconter et répéter ce que bon leur semble, ils ne convaincront jamais personne, surtout pas des gens comme moi. Car toute leur agitation brouillonne n’est, in fine, qu’une réaction primaire par rapport aux revendications amazighes. C’est, au fond, cela qui les dérange au plus haut point. Je suis même absolument sûr et certain qu’elles leur causent des insomnies sans fin.
C’est vrai, ils ne le disent pas ouvertement et courageusement. Mais à chaque fois qu’ils en ont l’occasion, ils décochent vicieusement des flèches empoisonnées au tamazight à qui ils dénient, avec une arrogance sans pareil, le statut d’une langue. D’après ces très honorables défenseurs de l’arabe, si on comprend bien leurs allusions de « très grands linguistes devant l’Éternel», la langue amazighe n’atteint même pas le niveau d’un langage de signes. Donc, juste bonne à être méprisée et combattue. Avec la plus grande des fermetés. Au Maroc, il n’y a place que pour une seule langue, l’arabe, et pour un seul peuple, les Arabes. Telle est leur devise exprimée le plus platement possible. Les autres, à savoir les Amazighs, ont toute la latitude de dégager, purement et simplement, ou de la fermer ad vitam aeternam. Et subir bien naturellement dans le silence. Comme ils l’ont toujours fait.
Pour autant, pour tromper les plus naïfs- et Dieu sait qu’ils sont encore et toujours la majorité chez les Amazighs- sur leurs réelles motivations, tous les tonitruants porte-parole officiels ou officieux de cette association pas comme les autres se disent, tous, ensemble, en chœur, contre la place importante prise par la langue de Molière dans les rouages de l’État et dans la vie sociale. Mais de qui se moque-t-on ? Nous prennent-ils pour des andouilles ? C’est plus que sûr.
Pour tout vous dire, je ne cherche qu’à croire ces baâthistes à la petite semaine. Mais qu’ils commencent par être logiques avec eux-mêmes ! Il faut savoir, si paradoxal que cela puisse être, que cette fameuse association est présidée par un professeur justement de la langue de... Molière. Rien que cela. Mais alors, comment peut-on combattre un idiome que l’on enseigne chaque jour que Dieu fait ? Ne faut-il pas donner l’exemple en arrêtant définitivement de le promouvoir et consacrer sa vie, ou ce qu’elle en reste, à la promotion de l’arabe ? En fait, c’est tout bonnement un non-sens comme disent nos amis anglophones.
Chers amis, je ne vous le fais pas dire, il faut reconnaître que l’on nage encore et toujours, comme c’est souvent le cas au Maroc, en plein délire schizophrénique. Mais le plus dangereux, c’est ce racisme anti-amazigh qui commence à atteindre des gens par forcément motivés par des considérations idéologiques importées du Moyen Orient. En parcourant Internet, je suis tombé par le plus grand des hasards sur une page sur Facebook où un sinistre individu appelle crânement à la suppression pure et simple des très rares programmes amazighs de la RTM et de 2M (http://www.facebook.com/pages/No-Amazigh-In-RTM-2M/118350951513688) (Apparemment la page a été supprimée !). Et ce, sous le fallacieux prétexte que ces deux chaînes sont la propriété exclusive et unique des Arabes. Pire, l’auteur de la page ne s’est pas empêché d’inviter carrément les «parasites» amazighs, comme ils nous appellent si joliment, d’aller voir ailleurs. C’est quasiment l’application quasi parfaite du fameux adage : sberrk ten, ttayen k ( tu les invites et ils te délogent).
Que ce soit dit une fois pour toute, je ne suis pas du tout surpris par de telles attitudes pour le moins terroristes. Il faut savoir que ce n’est qu’une conséquence des plus logiques des politiques anti-amazighs du régime de Rabat. En fait, il a toujours considéré les Amazighs comme de parfaits étrangers sur leur propre terre en accordant toute les légitimités possibles et imaginables aux Arabes et à leur culture. D’ailleurs, tout le brouhaha assourdissant, et je pense que vous vous le rappelez, fait à coup de millions de dirhams autour de la fondation de la ville de Fès et la venue au Maroc d’Idriss 1er, un réfugié arabe pourchassé comme un mal propre par les siens, en est la preuve la plus patente.
Pour conclure, il ne faut nullement s’étonner de voir que des énergumènes, comme ce minable débile de Facebook, pulluler comme des crickets pèlerins. C’est dans la logique des choses. L’idéologie officielle étant bien naturellement le creuset le plus fertile de l’amazighophobie la plus criminelle. En fait, mes chers frères amazighs, il faut donc vous prépariez à des jours encore plus sombres. Votre survie est plus que jamais menacée. Déjà que l’UNESCO, cette même organisation qui a rendu un vibrant hommage il n’y a pas si longtemps au raciste amazighophobe, feu Al Jabiri, nous annonce que dans 50 ans, le tamazight fera partie du passé. Mais quel horrible cauchemar ! J’espère de tout cœur que je ne serai plus en vie à ce moment-là pour être témoin d’une telle situation.
lundi, mai 31, 2010
la Map : l'excellence en journalisme
Les participants ont appelé aussi, à l'issue des travaux de cette manifestation organisée du 28 au 30 mai courant par l'Association des oulémas de Souss sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à assurer la compilation et une large diffusion des travaux de ces journées dans les pays islamique et l'Afrique, et à immortaliser le nom du grand érudit Ouakak en baptisant de son nom des établissements et des quartiers de la ville de Tiznit.
La cérémonie de clôture de cette rencontre, initiée sous le thème "Ribat Ouakak Ben Zellou Lamti et la consécration de l'unité du rite et de l'identité nationale au Maroc", a été marquée par l'organisation dans l'enceinte de l'école Sheikh Ouakak à Aklou d'une conférence au cours de laquelle les intervenants ont souligné la nécessité d'entourer cette école et ses dépendances de l'intérêt requis en termes d'entretien et de mise à niveau afin qu'elle puisse s'acquitter convenablement de sa mission de formation et d'orientation dans les domaines religieux et scientifique.
Une pléiade d'oulémas et de chercheurs du Maroc, de Tunisie, de Mauritanie et du Niger ont participé à ces journées d'étude dont le programme a comporté une série de conférences axées notamment sur "Cheikh Abou Mohamed Ouakak: ribat et medersa", "Ribat Cheikh Oukak et son apport éducatif et scientifique", "l'institution des oulémas et la société", et "le rôle des oulémas dans l'unification de la Oumma".
Les interventions ont mis en évidence l'apport indéniable de la medersa Oukak Ben Zellou dans la diffusion du rite malékite et dans la formation d'un grand nombre d'oulémas et érudits.
Elles ont mis l'accent également sur l'apport de Sidi Ouakak Ben Zellou dans les domaines religieux et scientifique au Maroc, plus particulièrement dans le Sud du Royaume et son rô le d'avant-garde dans la préservation du modèle traditionnel d'enseignement.
La séance de clôture, qui s'est déroulée en présence du secrétaire général du Conseil supérieur des Oulémas, M. Mohamed Yessef, du membre de l'Académie du Royaume, M. Abdelhadi Tazi, et du gouverneur de la province de Tiznit, M. Driss Benaddou, a été marquée par la remise de présents symboliques à des participants et invités de ces journées d'étude.
MAP