dimanche, décembre 04, 2005

Bouteflika: une humiliation en pleine maladie !

Chronique:
Pour une humiliation, c’en est vraiment une ! Ironie du sort ou hasard du calendrier, c’est au moment où le Président algérien, A. Bouteflika, est dans sa chambre d’hôpital à Paris, complètement affaibli par la maladie, que les députés français de l’Union de la majorité présidentielle (UMP), le parti de Jacques Chirac, ont refusé massivement d’amender l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui vante " le rôle positif de la présence française " dans les territoires Outre-mer dont bien évidemment l’Afrique du Nord.

À noter qu’à plusieurs reprises A. Bouteflika, lors de la campagne pour son dernier référendum sur la réconciliation nationale, a fait de longues tirades consacrées à ce thème. Il n’a de cesse de dénoncer un texte " confinant au négationisme et au révisionnisme ".

Il est même monté au créneau pour menacer les officiels français de ne pas ratifier le traité d’amitié en préparation entre les deux pays. Mais rien n’y est fait. l’Assemblée nationale française, souveraine qu’elle est, a fait litière des gesticulations de Bouteflika pour voter ce qu’elle désire et au moment où elle le désire. C’est-à-dire lors de la présence de ce même Bouteflika sur son territoire !

Ce qui a fait dire à un journaliste algérien que le président "doit certainement avoir la télévision dans sa chambre et a dû suivre, tristement, la session de l’Assemblée nationale française. Politiquement, il a tout intérêt à rentrer très vite au pays; même si, médicalement, le risque est gros".

La morale de l’histoire : malheureusement pour les Algériens, la France est en position de force. Elle sait très bien que les sorties médiatiques de Bouteflika sont des coups d’épée dans l’eau et qu’elles ne feraient jamais changer d’avis ni le gouvernement français ni ses députés.

Les Algériens, et avec eux tous les Nord Africains, sont trop faibles pour peser sur la balance ! Ils ne s’en rendent pas compte, mais leurs dirigeants le savent très bien. A. Bouteflika le premier. Au moindre petit problème de santé, il s’est hâté d’aller se soigner dans l’ancienne métropole, comme si de rien n’était. Autrement dit, A. Bouteflika n’a jamais cru dans ses prises de position. À méditer !
Lahsen Oulhadj

samedi, novembre 26, 2005

Bombardement d'Al-Jazira: incroyable, mais...

Chronique:
La chaîne Al-Jazira -ce qui n’est absolument pas nouveau- gêne aux entournures les officiels américains et met à mal leurs projets au Moyen Orient. Tant il est vrai qu’elle est l’un des opposants les plus acharnés à la présence de leur pays dans la région. Mais que l’on arrive à la Maison Blanche à caresser le projet du bombardement de son siège à Doha pour définitivement la faire taire, est tout simplement surprenant. Jusqu’à maintenant, j’ai vraiment du mal à croire à un tel scénario.

S’il s’avère vrai – rien n’est plus impossible avec l’équipe de faucons actuellement au pouvoir à Washington - que le Président George Bush nourrissait un aussi étonnant projet, comme l’a révélé la presse britannique, on ne peut que s’interroger sur la logique qui président aux décisions de l’administration américaine. On sait tous que le Qatar, le plus petit pays du Golfe, qui finance totalement le dite chaîne, est pro-américain jusqu’au bout des ongles. On peut même dire qu’il est très lié aux États-Unis. Pour preuve, le quartier général des forces américaines, qui sont intervenues et qui interviennent toujours en Irak, se trouve juste à quelques mètres de la chaîne d’Al-Jazira, à Doha. Autrement dit, les Américains font beaucoup confiance aux dirigeants du Qatar.
Est-ce que, entre temps, sans que l’on sache, Bush a perdu à ce point toute influence sur l’émir du Qatar pour envisager une méthode pour le moins musclée et radicale contre Al-Jazira ? À notre connaissance non. Si c’était le cas, les Américains auraient déjà déguerpi du Qatar et même opté pour des pressions tous azimuts comme c’est le cas en ce moment même avec la Syrie.
Au fait, il suffira aux Américains de hausser un peu le ton pour que certainement le petit Qatar obtempère, sans broncher, et ferme illico presto et définitivement sa chaîne. Car, il ne pourra jamais résister aux pressions américaines. Pourqouoi donc avoir besoin d'une action aussi spectaculaire, aussi absurde que le bombardement des locaux de la chaîne ? C'est tout simplement incompréhensible et, pour tout vous dire, ivraisemblable !

Toujours est-il que ces révélations donnent raison à la chaîne Al-Jazira dont les bureaux et des journalistes, en Afghanistan et en Irak, ont été, bizarrement, victimes de plusieurs bavures américaines. Un cameraman de la chaîne, d’origine soudanaise, arrêté en Afghanistan, croupit toujours dans le camp de Guantanamo. Sans oublier l’incarcération de l’un de ses journalistes vedette en Espagne pour cause d’accointances avec la nébuleuse terroriste d’Al- Qaida.
La chaîne est-elle l’objet d’une cabale américaine ? C’est ce que pensent, avec beaucoup de conviction, ses responsables dont les dernières révélations d’une attaque apportent de l’eau à leur moulin. D’ailleurs, ils n’ont pas tardé à réagir, vigoureusement, à coups de communiqués de condamnation, de rencontres avec la presse et même de sit in de protestations. Sans oublier une couverture télévisuelle pour le moins démesurée de ces informations qui restent, faut-il encore le rappeler, à confirmer ou à infirmer.
En attendant, la victimisation, une spécialité dont excelle merveilleusement bien Al-Jazira, fonctionne donc, une fois de plus, à plein régime. Et rien ne nous dit que cela va s’arrêter de sitôt.
Lahsen Oulhadj

jeudi, novembre 24, 2005

Bush aurait envisagé l’attaque d’Al-Jazira

Un document très confidentiel dont le journal britannique le Daily Mirror a publié, il y a quelques jours, le contenu a eu l’effet d’une bombe sur Al-Jazira et pour cause. Les Américains, s’il en croit le dit journal, auraient un projet de bombardement des locaux de la chaîne qatarie.

C’était lors de sa rencontre le 16 avril 2005, à la Maison Blanche, que le président américain, George Bush, aurait avoué avec le Premier ministre anglais, Tony Blair, l’existence d’un plan de bombardement d’Al-Jazira, à Doha, la capitale du Qatar. Selon le document, Tony Blair l’aurait avertit des conséquences désastreuses d’une telle action.

Dans un communiqué dont des passages ont été diffusés sur le site Internet de la chaîne, les responsables d’Al-Jazira ont insisté auprès du gouvernement anglais de se hâter d’infirmer ou de confirmer les informations publiées par le Daily Mirror.

S’il s’avère que le rapport est vrai, " ce serait un terrible choc non seulement pour Al-Jazira mais à toutes les sociétés médiatiques du monde. Il inciterait à douter des versions américaines aux différentes attaques dont les bureaux et les journalistes d’Al-Jazira ont fait l’objet en Irak et en Afghanistan ".

Cette information a provoqué un tollé général chez les journalistes arabes. Abd Al Bari Atouan, le très en vue directeur du journal panarabe Al-Quds Al-Arabi, a affirmé que c’est une preuve que l’administration américaine fait la guerre à Al-Jazira et les médias arabes libres, et tous ses discours sur la liberté et la réforme ne sont que de la poudre aux yeux.

Le comité arabe de la défense des journalistes arabes réagit dans le même sens. Il a exprimé son ahurissement vis-à-vis des révélations pour le moins terrible du journal anglais.
-selon le site Internet d’Aljzira-
Lahsen Oulhadj