vendredi, janvier 22, 2010

Alas igaddan, yah ; asblàttic, uhu

Lligh ur ta iggwiz igllin n Sàid Actuk akal, inna gh yat n tallghatin nes amarg ad :

…Acku illa mad as innan ur a(r) ttendamegh,

Ghay-lli bedda ttinin ur a(r) t ttebadalen

Ur d is ugwigh a flan ad ukan ttendamegh

Ad nit ndemegh aqqwsid, nezzga lhsab nes

Yakwrt kra n lmsxut, ar gis ttexerbaqqn

Kwtigh-d tattiytin ad fulkinin illan s teduri d(w) ammak lligh sfeldegh gh Internet i kra n imurig n Sàid Actuk lli mu tules, gh igariwen ad, yat terabbut n Teznit lli mmu ttinin Imghran.

Ur ta f bderegh udem ad gh umagrad ad inu, may-ad ar ad agh yajj ad nsawl f yan ummukris bahra imqqurn lli illan gh uzawan amazigh n ghil-ad : alas n umarg n zikk.

S izwar, iqqan-d ad inigh yat teguri meqqurn : hati, gh tesga inu, ur gis ur yat igh ar nttals i taysi tazawenant[1] n imzwura. Is akkw kra n tattwalin ar bahra tezil. Acku ar tt id-yaqqlay uzmez, urrin tt id idammen, ttufka as dagh tudert yadn, tiss snat. Ar akkw ttaf tad iggwran tad izwarn. Acku ar dagh gis ttfrukssu, ttbbughllu akkw, zund tuga (y) ad nn-ifsan gh ignwan gh teghula n kra ussggwass d-ighlin.

Udaden

Fadd a fell-awen fawent teghawsiwin, rad awen fkegh, a imghra inu ittuhmalen, yan umdya mezziyn, ilan imikk ! Ad nn akkw ur naggug, sfeld at ghar i(w) Udaden, lli akkw tessenem, igh riren ur d yat ur d snat n tallghatin n Lhajj Belàid, Sàid Actuk, Bubaker Anccad d wiyyad d wiyyad !

Kra n tekklitin, is akkw gis llant is yad-lli ttumdalen, issggwassen f issggwassen, gh tillas n tattawt[2] ar lligh sul ur ssenen medden is tt inn akkw kkant. Aresen tentt id netteni, kkesen asentt agdrur, suden-nn gis iman n tudert, dderen dagh tiss snat tattwalin.

Zer at ghar tizlit n Sàid Actuk, « A(y) attbir igan azerwal, hann lbaz(i) » ! Ur nigh is sul ur illa mad s tt ur issen ! Macc madd yiwin mek-ann ? Taghawsa ad tega bahra tunzilt[3], ur tecqqa ad s tt izzugez yan, ura ad s tt izuzzer : mladd izd ur Udaden ur sar illa (w) addur ann iggutn dar tallghat ann. Acku alas lli as skeren ifulki bahra. Ar lligh tt akkw hsan mad ur idrusn n medden. Ini as ad gin gh imarayen n terabbut ann neghdd uhu .

Mek-lli s nnigh gh mad izrin, macc ur gis yat igh as dagh ulsegh : iqqan-d ad yili gh iguyya nnun masdd is ur gigh mar n wid iskaren tagguri n (w) alas n imurig aqqbur. Macc tawalt ad lligh ulsen Imghran i(w) umarg n Sàid Actuk, skeren gar awwuri d uggar nes. Irwwayen f irwwayen. Irkkizen f irkkizen. S yat teguri yadn, ur as ghersen ura smmudersent.

S(w) awal nit n igllin n Sàid Actuk, « xerbqqent » ar lligh sul ur irwas yat, ura iga sul amya. Acku ur ummlen[4] iman n imurig ann n umarir negh bahra meqqurn. Yah, illa fell-awen ad tessenem izd kra igat tallghat, zund kra igat afgan iddern, tella s iman d temagit nes. Igh ur llan gh ixf n walli rad as yalles, hann ur yad-lli yufi yat, ura ijla i as yat, lli s inna igllin n Hemmu u Ttalb.

Ur nnigh nesghawsa ad dagh nales masdd may-ad is ur ifulki ur ar teskaren medden. Acku ixwcen hawla[5]. Slawattin gh dar inazuren lligh bedda izdegh ssiàr n Temazight, asin tighit i(w) umarg nes.

Azzaguz[6]

Yan (w) awal ibbi timidi, Imghran ur ten tesfulki tawwuri ad lli skeren f Sàid Actuk. Ar immal yat teghawsa : azzaguz ur bahra iga winsen. Taggurant, nettat, ad ak fell-as ur nsawl ura ngger asen. Aters is ar ka sul ttelmaden igwmmayen n uzawan ! Ma dagh za issen ?

Macc, meqqar ad akkw ghik-ann, ad bahra fella-sen ur nggwiz, nmelent s udad, nrzem fell-asen aqqeryal ghar nettni. Llan is ten akkw daràan, zerint s mad iggutn gh man zund gar tagguri ann. Yat ukan, gh umnid inu, illa fell-i ad inigh yan (w) awal n tidet f terabbut ad. Hati tudert nes ur tega ghar tirziwin[7]. Illa ma gh ssuhmen medden d indfar n uzawan amazigh.

Yan umdya ? Alas lli skeren i imurig n yan umarir yadn bahra ittubdarn n(w) Actuken : Bubaker Anccad. Tawwuri ann sgaddant ar lligh tt ka ttini, is akkw teffi aman s berra ar lligh dis munen, lli s ar nettini gh dar-negh. S yat teguri yadn, ur gis illa mad nn gis teggat ur mad d gis tekkest. Tehiyya timidi f timidi. Macc, tudert tega bedda mek-ann : illa ma gh tera afella, illa ma gh tesker izddar. Zund ukan agiwen lli ittenzayen gh kra n(w) anu.

Yan (w) awal ukan, iqqan-d inazuren Imazighen ad akkan tizi iggutn i tewwuri nesen, salantt ar kigh tenwa. Ad ka ur tefizzin, ar ttaylalen, ar smerdffiyen gh tiysi negh d tinsen zund ukan igh icuwwr kra n yan, ifsi iskraf i izgaren, izem asen gh kra n uhanu iktarn s ifckan n faruz. Hati, kra igat taghawsa ar ttiri tizi nes fadd ad tegiddi, tasswa, fadd ad tili tadfi. Ad ur tegrujjem, ur sul tega i ghik-ad ura ghik-ad, ura teqqen kra n ughjjaj.

Awal iggwran, ayt-ma d istt-ma, ujjigh awen afulki awigh wayyad, uttegh awen anmuqqar s kra n(w) arra yadn igh t inna Bab n ignwan d ikallen!




[1] Musical

[2] L’oubli

[3] Facile

[4] Respecter

[5] Beaucoup, bahra.

[6] Constance

[7] Échecs

mercredi, janvier 20, 2010

Les médias découvrent, enfin, une grande chanteuse amazighe

Je suis très heureux que je sois parmi les premiers- ou peut-être même le premier- à interviewer Zahra Hindi. Je suis tout autant heureux que la reconnaissance de son travail soit finalement au rendez-vous. En tous les cas, les médias français ont visiblement succombé à son immense talent. Ils raffolent même d'elle. On n'a qu' à voir comment la presse écrite encense son album. Que des louanges à n'en pas finir ! Maintenant, c'est carrément au tour de la télévision. Regardons-là à l'oeuvre dans cette vidéo dans je ne sais quelle émission sur FR3. Pour ma part, je lui souhaite une grande carrière, pleine de succès. Car elle le vaut vraiment bien, comme le dit si bien une fameuse publicité. Allez, Zahra... !!!


mardi, janvier 19, 2010

Comment contacter M. Souiri ?

Vous voulez contacter M. Souiri, je vous laisse, avec plaisir, son numéro de téléphone : 05 24 47 28 47. Vous pouvez l'appeler chez lui, à Essaouira.
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Mais il y a un petit problème. Il ne s'exprime qu'en tamazight et en arabe. Il faut donc impérativement maîtriser l'une de ces deux langues pour pouvoir bien communiquer avec lui.
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Dans le cas contraire, vous pouvez toujours écrire à son ami de toujours, Mihamed Hifad. Son e-mail est : hifadmed@hotmail.com
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J'espère qu'il va recevoir beaucoup d'appels de votre part. Au moins pour le féliciter pour son immense travail et le remercier pour son dévouement pour la langue amazighe. Et ce, sans une once d'esbrouffe et sans aucun barouf.
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Je vous remercie d'avance.

vendredi, janvier 15, 2010

M. Souiri : 40 ans voués à un dictionnaire amazigh

Qui n’aurait pas aimé, parmi les Amazighs et même les amazighophiles, avoir à la portée de la main un vrai dictionnaire qui engloberait au moins une grande part des richesses de la langue amazighe ? Excepté les anti-amazighs déclarés ou cachés, ce qui est somme toute normal, beaucoup de gens n’y trouveraient rien à redire. Bien plus, ils applaudiraient même des deux mains une telle idée. Et bien, voilà un parfait inconnu, professeur d’enseignement secondaire de son état, et originaire de la petite ville d’Essaouira -anciennement Mogador- qui relève ce défi. Et de quelle manière !

Retenez bien son nom ! Il s’agit de Mohamed Tayeb Souiri. Un arabisant plus que confirmé. Et pour cause, il a enseigné la langue arabe et ses lettres pratiquement toute sa vie. En fait, selon son collègue et ami, Mohamed Hifad, il est devenu professeur par le plus grand des hasards. Après avoir écumé toutes les écoles coraniques du Haut-Atlas occidental, son destin était déjà tout tracé : devenir dans les meilleurs des cas un simple fquih dans les nombreuses petites mosquées villageoises de sa lointaine région natale.

Pour autant, une petite visite d’un parent à Casablanca allait tout chambouler. Désormais, la vie du jeune clerc ne serait plus la même. En effet, elle a pris un autre tournant. Radical celui-là. Et c’est le moins que l’on puisse dire. En fait, son entourage lui a suggéré, le plus casuellement du monde, de profiter de son séjour dans la capitale économique pour passer le baccalauréat. Ce qu’il a bien évidemment fait sans trop d’hésitation. L’ayant bien naturellement obtenu, il s’est dirigé vers le Centre pédagogique régional (CPR) de la même métropole marocaine. Et ce, pour devenir enseignant d’arabe. Un métier qu’il exercerait pendant près de quatre décennies.

Une vie, une immense œuvre

Actuellement retraité et âgé de 66 ans, il continue toujours de travailler, sans tambour ni trompette, sur l’œuvre de sa vie : son dictionnaire amazigh. « Je me réveille et je dors avec ce travail », dit-il le plus simplement du monde. C’est peu dire que c’est une tâche plus que monumentale. Une œuvre que l’Histoire va certainement célébrer de la meilleure des manières. Si bien évidemment, entre-temps, les plus concernés, en l’occurrence les Amazighs, ne disparaissent pas de la face de la terre. Espérons juste que ce ne soit pas le cas !

Mais comment M. Souiri a-t-il eu une telle idée ? En fait, il a commencé la réflexion sur le sujet au tout début des années 60. Parce que pour lui, « une langue sans dictionnaire n’en est pas une ». D’où l’enthousiasme, l’énergie, la passion et surtout la patience qu’il a mis dans la concrétisation de ce projet unique en son genre. Et ce, « pour le seul et unique service de la langue amazighe dans son immense diversité et sa richesse », en reprenant sa propre expression. Résultat des courses : il en est maintenant à quelque 15 mille pages. Énorme, n’est-ce pas ?

Mais il y a un hic, tout autant énorme. En fait, pour publier un tel ouvrage, plusieurs volumes seront impérativement nécessaires. Autrement dit, il faudra de l’argent, beaucoup d’argent. À la question s’il avait contacté le fameux Institut royal, plus connu sous le sigle, l’IRCAM, pour une éventuelle publication, M. Souiri répond par l’affirmative. Mais enchaîne-t-il, un tantinet ironique et sans amertume aucune, « je ne pense pas que mon ouvrage intéresse outre mesure les responsables de cette honorable institution. Apparemment, ils ont d’autres chats plus importants à fouetter ».

Que faut-il faire alors pour qu’un tel travail sorte et ne reste ad vitam aeternam prisonnier de la bibliothèque personnelle de notre professeur ? Il faut certainement un mécène et même plusieurs pour assumer les charges d’une telle entreprise. En tous les cas, M. Souiri est plus que ouvert à toutes les propositions. Sérieuses bien naturellement. Pour ce faire, il n’y pas un million de possibilités : il faudra juste prendre contact avec lui. N’hésitez surtout pas. M. Souiri est un grand modeste devant l’Éternel, comme le qualifie si bien son ami, M. Hifad. Apparemment, il a fait sien un proverbe amazigh fort connu : c’est celui qui parle le moins qui agit le plus, et non pas le contraire.

Mais alors, comment a-t-il rédigé son dictionnaire ? Il faut, tout d’abord, préciser que c’est l’alphabet arabo-araméen qui est utilisé à défaut de mieux. En lui apportant quelques modifications ponctuelles pour bien l’adapter aux sons amazighs. Comme il le reconnaît lui-même, très humblement, il ne maîtrise pas d’autres transcriptions pour en faire usage. Toujours est-il que chaque entrée, ce qui est quand même un fait unique, est expliquée assez longuement en une langue amazighe des plus châtiées. « L’arabe n’est utilisé que comme une langue d’appoint. Et ce, pour expliquer davantage les nuances de tel ou tel mot », explique-t-il doctement. D'ailleurs, fait-il remarquer tristement, « c'est vraiment désolant que l'on soit souvent obligé de passer par une langue étrangère pour expliquer la nôtre. Et j’en fais l’expérience chaque jour en cours de mes recherches avec les locuteurs amazighs ».

En attendant... un éditeur !

Justement, comment procède-t-il dans ses recherches ? En fait, tout pour lui mérite attention. Il ne néglige jamais rien. Mais l’essentiel provient de l’héritage oral et de la langue de tous les jours et de tous les parlers amazighs sans exclure aucun. Quid alors de ce fameux patrimoine amazigh écrit surtout dans le Souss ? S’est-il appuyé dessus ? L’a-t-il consulté ? M. Souiri n’y va par quatre chemins. Son jugement est sans appel. En connaissance de cause bien sûr. « Il est extrêmement rare, regrette-t-il, de trouver quelque chose de bien intéressant dans ces ouvrages majoritairement religieux. En fait, c’est de l’arabe amazighisé. Ni plus ni moins. Aucun effort, si petit soit-il, n’est fait dans l’écriture en langue amazighe. Bref, cet héritage est en grande partie d’une extrême indigence linguistique.»

En réalité, M. Souiri, avec un franc parler qui ne le quitte jamais, n’est absolument pas tendre avec les Amazighs. « Ils ont, de tout temps, apporté énormément aux autres langues avec lesquelles ils étaient en contact. Mais ils ont été incapables d’apporter quoi que ce soit à la leur», ajoute-t-il avec une intonation de voix qui cache mal la désillusion du connaisseur.

Espérons juste que son dictionnaire va provoquer des vocations. Et pourquoi pas inciter davantage les Amazighs à se remettre fondamentalement en question et, par voie de conséquence, se départir de cette maladive et malheureuse tendance à se donner corps et âme aux autres cultures étrangères. Hélas, toujours au détriment de la leur. Pour cela, il n’y a pas vraiment de miracle. Il faut tout d’abord, à mon humble avis, que l’ouvrage de M.Souiri voie le jour. Autrement dit, il faut qu'il soit publié. Le plus tôt sera le mieux. Illico presto. Car, vous n’êtes pas sans savoir, chers lecteurs, la précieuse plus-value que cela va apporter au développement de la production littéraire amazighe.

En tous les cas, l’appel est lancé à tout le monde pour venir en aide à notre professeur pour réaliser, enfin, son rêve : voir les fruits de 40 ans de travail acharné et assidus accessible aux communs des mortels. Et surtout aux siens, les Amazighs. Et Dieu sait qu’ils en ont besoin.

vendredi, janvier 08, 2010

Assggwas umlil akkw i Imazighen inna gh llan

S ukccum n ussggwass amaynu amazigh (2960), ar awen yad tterzzafegh tizli ad bahra ifulkin n RAP AMAZIGH lli d-din, gh igariwen ad, kra iàzriyen zegh tenghramt n Tinghir gh tesga n Dades gh Iming n Iffus. Ayyuz akkw i igmamen n terabbut ad acku tehla –zund mek-lli s ar ttinin Ayt-Tinghir- tawwuri ad nesen tanuzrant. Ar asen nttiri ad bedda zzugazen gh ugharas ad lli umzen !

À l'occasion de la nouvelle année amazighe (2960), je vous dédicace d'avance, chers visiteurs, cette très belle chanson d'un groupe de Rap amazigh. Il est précisément originaire de la ville de Tinghir dans le Dades au Sud-Est. Je félicite chaudement les membres de cette troupe, car ils ont un fait un travail artisitique excellentissime. En tous les cas, je n'arrête pas de l'écouter.